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Décès d’Hélène Carrère d’Encausse : un hom­mage natio­nal aux Invalides « avant la fin de l’été »

L’Élysée a annoncé, ce lundi 7 août, qu’un hommage national serait rendu à l’académicienne et historienne de la Russie, Hélène Carrère d’Encausse, décédée samedi à l’âge de 94 ans.

L’Élysée a annoncé dans un communiqué publié ce lundi qu’un hommage national serait rendu à Hélène Carrère d’Encausse, décédée samedi à l’âge de 94 ans. La cérémonie, qui devrait être présidée par le président de la République, se tiendra dans la cour d’honneur des Invalides « avant la fin de l’été », précise le communiqué.

Membre de l’Académie française depuis 1990, elle occupait la fonction de secrétaire perpétuel de l’institution. C’était la première femme à avoir occupé cette fonction, la plus haute pour les Académicien·nes. Depuis janvier 2022 et le décès de René de Obadia, Hélène Carrère d’Encausse était à la fois la doyenne en âge et en longévité de l’Académie. Elle refusera toutefois la féminisation de sa fonction, comme celle de l’écriture inclusive. 

Spécialiste du monde soviétique

Née apatride en 1929, d’une mère germano-russe et d’un père philosophe géorgien émigré en France, Hélène Carrère d’Encausse acquiert la nationalité française en 1950 à l’âge de 21 ans. Elle sort diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris deux ans plus tard. Elle devient professeure d’histoire à l’Université de Paris 1 puis à Sciences Po. Elle se spécialise dans l’histoire de la Russie et notamment du monde soviétique. En 1978, lorsqu’elle publie le livre qui la fera connaître du grand public, L’Empire éclaté (Flammarion), elle est l’une des premières historiennes à prédire l’éclatement à venir de l’URSS. 

Hélène Carrère d’Encausse a également embrassé une carrière politique. Elle a notamment été élue au Parlement européen en juin 1994. Depuis le début des années 2000, Hélène Carrère d’Encausse a régulièrement été pointée du doigt pour sa proximité avec le pouvoir russe, et particulièrement avec Vladimir Poutine. Elle « a longtemps été vue comme « l’académicienne qui parlait avec Vladimir Poutine et qui rapportait le récit du Kremlin en France », rapportait en début d'année une enquête dans Le Monde.

Le début de la guerre en Ukraine en février 2022 avait alors marqué celui de son retournement : elle reconnaissait alors « n'avoir pas cru qu'elle aurait lieu jusqu'au 24 février au matin » et se disait « dans le brouillard » ne comprenant pas les décisions du président Russe. « Poutine n’est pas ma tasse de thé », disait-elle désormais. Selon Le Monde, elle prévoyait de se rendre en Ukraine pour une série de conférences sur la culture française. 

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