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Charge men­tale : une femme sur deux favo­rable à un délit de non-​partage des tâches domestiques

Une femme sur deux adhère à l'idée de Sandrine Rousseau de mettre en place un délit de non-partage des tâches domestiques, selon une enquête Ifop pour Consolab diffusée ce jeudi.

À la fin du mois de mars, Sandrine Rousseau, fraichement évincée de la campagne de Yannick Jadot (EELV), faisait lors d'un live du site Madmoizelle une proposition surprenante : mettre en place un délit de non-partage des tâches domestiques. « Je pense que le privé est politique et que tant qu'on ne donne pas les moyens aux femmes de véritablement obtenir l'égalité sur le partage, on n'y arrivera pas », expliquait alors l'ancienne candidate à la présidentielle, dénonçant le partage largement déséquilibré des tâches domestiques au sein du couple hétérosexuel.

Si cette proposition a été en partie louée sur les réseaux sociaux, elle a également valu à Sandrine Rousseau une nouvelle vague de critiques et de moqueries, en particulier de la part d'hommes, l'ex-candidate à la primaire EELV assurant que 90% des messages d'insultes reçus provenaient de la gente masculine. Mais aujourd'hui, l'idée de l'écologiste ne semble pas si farfelue. Selon un sondage IFOP pour Consolab*, diffusé ce jeudi, 47% des Français·ses sont favorables à cette idée. Plus précisément, une femme sur deux adhère à la mise en place de ce délit et, plus surprenant, 44% des hommes interrogés.

Les femmes les plus jeunes sont les plus enthousiastes, selon le sondage. Parmi celles qui voient cette idée d'un bon œil, 61% ont moins de 30 ans et seulement 39% ont plus de 65 ans. En tout, 15% des Françaises seraient prêtes à aller porter plainte si ce délit existait.

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Du départ ponctuel à la rupture

Ce non-partage des tâches domestiques, qui participe en grande partie à la charge mentale subie par les femmes, provoque chez ces dernières plusieurs réactions. Elles sont 42% à avoir envisagé de partir plusieurs jours pour laisser leur conjoint se débrouiller avec la vaisselle et la lessive, 22% à avoir eu la tentation de cesser de mettre fin aux relations sexuelles, et également 22% à avoir considéré la rupture comme la solution.

Et certaines franchissent le pas. Près de 16% des Françaises interrogées ont indiqué que ce départage des tâches domestiques avait joué un rôle dans la rupture de leur couple, et 4% qu'il avait été déterminant. Si aucun·e candidat·e à la présidentielle ne propose cette mesure dans son programme, l'enthousiasme qu'elle semble produire pourrait peut-être faire bouger les lignes.

*Enquête menée par l’Ifop pour Consolab du 28 au 31 mars auprès de 1 992 personnes (dont 1 297 vivant en couple sous le même toit que leur conjoint) représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

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