François Bégaudeau comparaissait hier, jeudi 4 avril, devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour “diffamation publique à raison du sexe” à l’encontre de l’historienne Ludivine Bantigny. À la barre, l’écrivain a invoqué l’humour, minimisant la violence des propos sexistes qu’il a tenus à son égard en mai 2020.
C’est une affaire de diffamation sexiste pour les unes, de blague triviale pour l’autre. Ce jeudi 4 avril, François Bégaudeau comparaissait devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour “diffamation publique à raison du sexe” à l’encontre de Ludivine Bantigny. L’historienne et universitaire, spécialiste d’histoire sociale et politique, avait déposé plainte en mars 2021 contre l’écrivain.
Un peu moins d’un an plus tôt, en mai 2020, une éditrice de La Fabrique – maison d’édition indépendante ancrée à gauche – appelle Ludivine Bantigny pour lui apprendre les propos postés par François Bégaudeau sur le forum de son site Internet, Begaudeau.fr. “Dans le milieu radical parisien, Ludivine est connue pour être jamais la dernière. Tous les auteurs de La Fabrique lui sont passés dessus, même Lagasnerie”, écrit ainsi François Begaudeau en réponse à un internaute qui parlait de Ludivine Bantigny. Pour “diffamation publique à raison du sexe”, l’écrivain encourt un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Cheveux longs lâchés dans le dos, Ludivine Bantigny est arrivée avec un peu d’avance à l’audience et s’est assise tout de[…]