Alors que l’on compte plus de 1 500 actes antisémites en France depuis le 7 octobre, l’une des dernières survivantes de la Shoah, Ginette Kolinka, 98 ans, a plongé 350 étudiant·es parisien·nes dans son histoire, à l’occasion d’une conférence sur le devoir de mémoire organisée par l’association Meridio, mercredi 15 novembre. Reportage.
D’emblée, Ginette Kolinka est catégorique : elle n’est pas une héroïne. Difficile à croire tout de même quand on connaît le combat qu’elle mène depuis plus de vingt-cinq ans. Celle qui a côtoyé Simone Veil à Birkenau sillonne inlassablement les établissements scolaires français pour transmettre la mémoire de la Shoah aux nouvelles générations. Il n’y a qu’à entendre l’accueil qui lui est réservé, ce mercredi matin dans l’amphithéâtre de l’Université Paris-Cité, pour mesurer l’importance et l’impact de son engagement.
À 98 ans, Ginette Kolinka, née Cherkasky, est invitée à témoigner devant 350 étudiant·es de la faculté, dans le cadre d’une conférence sur le devoir de mémoire organisée par l’association politique étudiante apartisane Meridio. Alors que le ministère de l’Intérieur a annoncé mardi avoir recensé plus de 1 500 actes et propos antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre dernier, on se dit en la voyant s’installer[…]