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8 mars : les assos fémi­nistes appellent à la grève générale

À moins de trois semaines de la Journée internationale des droits des femmes, associations féministes et syndicats appellent à la mobilisation générale, à l’image des mouvements de grèves observés en Espagne et en Islande ces dernières années.

"Grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation." À l'approche du 8 mars, les associations féministes et les syndicats appellent à grève générale. L'idée, calquée sur les mouvements de grève féministes observés en Espagne et en Islande ces dernières années, est "que les femmes arrêtent toutes activités salariées (et les hommes aussi), toutes tâches domestiques (garde d’enfant, soin, ménage, cuisine...) et de consommation pour mettre la société à l’arrêt et démontrer que les femmes, loin d’être une variable d’ajustement, sont un rouage essentiel de la société", écrit le collectif #GrèveFéministe dans un communiqué.

Le collectif, qui réunit associations féministes et syndicats (Planning familial, Osez le féminisme, CGT, Unef…), dénonce notamment un sexisme qui “s’ancre de plus en plus dans l’opinion publique”, critiquant notamment le soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu poursuivi pour viol. Le collectif dénonce l’“augmentation des violences sexuelles déclarées” ainsi que le récent appel du chef de l’État à un “réarmement démographique”.

#GrèveFéministe réclame la “revalorisation des métiers féminisés (éducation, soin, nettoyage…)”, l’égalité salariale, “la mise en place d’une éducation non sexiste” et d’une éducation à la vie affective et sexuelle ou encore un “partage égal des tâches domestiques”.

Obtenir "des actes"

Le collectif français s’inspire de l’Espagne et de l’Islande. Le 8 mars 2018, une grève féministe en Espagne avait effectivement donné lieu à un arrêt de travail de deux heures suivi, selon les deux principaux syndicats espagnols, par 5,9 millions de travailleurs et travailleuses dans le pays. Le mouvement de grève espagnol s’était lui-même inspiré d’un mouvement similaire en 1975 en Islande. En tout, 90 % des Islandaises avaient participé à une journée d’arrêt du travail qui avait ouvert la voie à des avancées majeures en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans le pays. En octobre 2023, des milliers de femmes, dont la Première ministre Katrín Jakobsdóttir, avaient de nouveau cessé le travail pour demander l’égalité salariale et protester contre les violences faites aux femmes.

Lire aussi I Les Islandaises en grève générale contre l’écart salarial et les violences sexistes

Emboîtant lundi le pas à #GrèveFéministe, cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, Unsa, FSU et Solidaires) ont appelé elles aussi à la mobilisation le 8 mars, “y compris par la grève”, pour obtenir “des actes”. “Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers et dans la société”, déplorent-elles dans un communiqué commun. “Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. Nous ne voulons plus de promesses, nous voulons des actes.”

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