Mercredi 30 juin, en pleine séance parlementaire à l’Assemblée tunisienne, la députée Abir Moussi et cheffe du Parti destourien libre (PDL) était frappée par deux fois par deux opposants politiques issus de la majorité islamiste. Décryptage, à Tunis, de ce qui s’est joué dans la violence exercée contre cette femme politique.
Les Tunisien·nes disent qu'elle a la « r'jouliya » (force virile) mais elle peut aussi être la cible favorite des islamistes qu'elle n'épargne pas en retour. Abir Moussi, députée depuis octobre 2019, représente une opposition turbulente. Mercredi dernier, la cheffe du Parti destourien libre (PDL), thuriféraire de l'ancien autocrate Ben Ali, a été victime de deux agressions sous les ors de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
En milieu d'après-midi ce jour-là, les députés votent une convention autorisant la création d'un bureau du Fonds de développement qatari en Tunisie. Un sujet qui cristallise ce que la quadragénaire, surnommée la « lionne », combat : des fonds étrangers et l'ombre des Frères musulmans, dont Ennahdha – parti islamiste qu'elle souhaiterait interdire – serait, selon elle, l'antenne[…]