Daniel Ogren
Portrait de J. K. Rowling. © Daniel Ogren / Wikimedia Commons

J. K. Rowling fait don de 81 000 euros à une asso­cia­tion transphobe

Après de multiples déclarations transphobes, l’autrice a déboursé des dizaines de milliers d’euros à une association qui milite contre les droits des personnes LGBTQIA+.

L’autrice de la saga Harry Potter est de nouveau au cœur d’une polémique à cause de ses positions transphobes. Après avoir affirmé, en octobre 2023 sur X, qu’elle préférait aller “en prison” plutôt que de reconnaître que les femmes trans sont des femmes, elle aurait versé le 18 février une somme de 70 000 livres sterling (soit 81 000 euros) à l’association For Women Scotland, selon le Telegraph. L’association se définit elle-même, sur son site Internet, comme étant “un groupe de femmes venant d’Écosse, œuvrant pour la protection du droit des femmes et des enfants”.

C’est pour couvrir les frais juridiques d’un procès engagé par l’association que J. K. Rowling a fait don d’une telle somme. L’organisation a saisi la Cour suprême du Royaume-Uni afin de changer la définition du mot “femme” dans la loi écossaise. Enjeu : “apporter la clarification que ‘sexe’ est un terme biologique”, est-il écrit sur la page de la cagnotte en ligne que l’association a lancée pour financer sa bataille judiciaire. For Women Scotland a déjà récolté 162 000 euros avec ce financement participatif. Elle s’oppose, entre autres, au droit de changer de genre sur ses documents juridiques et nie la distinction entre sexe biologique et genre, rejetant donc l’existence même des personnes trans.

En commentaire de son don, l’autrice a précisé à l’association : “Vous savez à quel point je suis fière de vous connaître. Merci pour tout votre travail acharné et votre persévérance. C’est vraiment une affaire historique.”

Un combat acharné contre les personnes trans

Depuis plusieurs années, J. K. Rowling s’est érigée en porte-étendard des mouvements terfs (féministes radicales excluant les personnes trans). En décembre 2022, l’autrice avait ouvert un centre d’accueil pour les femmes victimes de violences sexuelles nommé le Beira’s Place, mais elle y refusait l’entrée aux femmes trans.

En octobre 2023, elle écrivait un simple “non” sur X, en légende d’une photo d’un mur du ministère de la Justice au Royaume-Uni, sur lequel était projeté : “Répétez après nous : les femmes trans sont des femmes” – une initiative du magazine britannique Dazed & Confused qui s’était associé au groupe d’activistes new-yorkais The Illuminator. En réponse aux internautes choqué·es par son post, elle lance : “Je ferai deux ans de prison avec plaisir si l’alternative est l’obligation d’utiliser dans mon langage des termes faux qui tordent la réalité.”

Lire aussi I Transidentité : une étude montre comment "Le Figaro" ou encore "Marianne" agitent la panique morale

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