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© Daniel Prado

Espagne : un homme condam­né à ver­ser 204 000 euros à son ex-​femme pour l’avoir relé­guée aux tâches ménagères

Un tribunal d'Espagne a condamné fin février un homme à indemniser son ex-femme de plus de 200.000 euros « en compensation du travail domestique non rémunéré » qu’elle a réalisé pendant leurs 25 années de mariage.

Une décision de justice très symbolique. Au tribunal espagnol de Vélez-Málaga, une femme a eu gain de cause face à son ex-mari qui a été condamné fin février à lui payer plus de 200 000 euros. Soit l’équivalent de vingt ans de salaire pour s’être occupée du travail domestique durant leur mariage, selon une décision consultée mardi 7 mars par l’AFP et reprise le Huffingtonpost.

Cette femme, âgée de 48 ans et mère de deux filles nées en 2003 et 2009, était mariée sous le régime de la séparation des biens. Depuis 1995, à partir de son mariage, elle s'est occupée « de la maison, de la famille, avec tout ce que cela implique », indique la décision judiciaire du tribunal de Vélez-Málaga. Elle s’acquittait même « exclusivement » de toutes les tâches ménagères et s’occupait seule de leurs deux filles selon Le Parisien.

L'époux a, lui, développé sa carrière professionnelle pendant près de 25 ans, en étant à la tête de plusieurs salles de sport et de nombreuses autres activités. Grâce à son travail, il a pu acquérir une oliveraie de 70 hectares où l’huile produite lui rapportait entre 3 000 et 4 000 euros par mois. De son côté, la femme ne touchait que 460 euros par mois grâce à la location d’un bien immobilier en commun, d'après le journal local Málaga hoy.

Une reconnaissance de la charge mentale

Dans une interview donnée mardi 7 mars à la radio Cadena Ser et rapportée par Le Parisien, la femme a affirmé que son mari « ne voulait pas qu’elle travaille à l’extérieur ». En revanche, elle l'aidait dans les salles de sport dont il était le propriétaire, en s’occupant « des relations publiques, en étant monitrice » mais sans être rémunérée.

Après avoir demandé le divorce en décembre 2020, elle intente une action en justice et cherche à faire reconnaître le travail domestique qu’elle a effectué pendant près de 25 ans. Fin février 2023, le juge lui a finalement donné raison, en vertu d’un article de loi stipulant que « les travaux ménagers sont considérés comme une contribution aux charges et donnent droit aux époux d’obtenir une indemnité que le juge fixe, à défaut d’accord, à la fin du régime de séparation », explique El País.

Précisément, la femme recevra en conséquence une « compensation de 204 624, 86 euros », a décidé le tribunal. Il s’agirait du « salaire minimum » pour la période courant de juin 1995 à décembre 2020, c’est-à-dire 24 ans et demi, selon l’avocate. D'après El Pais, l’homme devra également lui payer une pension alimentaire mensuelle pour ses filles. La femme, elle, s'est dite « très contente » de la décision, « bien méritée » selon elle.

À lire aussi I Espagne : un homme condamné à un an de prison pour avoir giflé sa femme sur TikTok

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