Aliocha Schneider sort son album éponyme ce vendredi. Et il est aussi doué derrière un micro que sur un plateau de cinéma.
Il est franco-canadien, porte un prénom russe, parle parfois en québécois, a longtemps chanté en anglais et joue dans la dernière série de Cédric Klapisch, Salade grecque (Prime Video), suite vingt ans plus tard de L’Auberge espagnole. Aliocha Schneider, 29 ans, est à l’aise sous toutes les latitudes et son talent n’a pas de frontières. Il est aussi doué derrière un micro que sur un plateau de cinéma (pour info, ses trois autres frères, Niels, Vassili et Volodia sont aussi comédiens).
C’est à Athènes, pendant les six mois de tournage de la série télé, que le musicien a composé les chansons de son troisième album. Loin de sa blonde (la chanteuse canadienne Charlotte Cardin), Aliocha a pris la plume en français, une première pour lui, pour raconter notamment les vicissitudes de l’amour à distance (Ensemble), la nostalgie de la séparation avec les gens qu’on aime. Une brise intimiste souffle tout au long d’un disque folk au charme apaisé. Guitare acoustique, arpèges dentelés, voiles de cordes habillent des textes en forme de remèdes à la mélancolie aussi doux que les refrains du Brésilien Rodrigo Amarante. L’auteur-compositeur traite son manque d’amour comme on confie son mal du pays. Influence de la Méditerranée oblige, un titre comme Paradis nous entraîne dans une embardée solaire où l’on croit entendre le sifflement des cigales. Aliocha Schneider suspend le temps.
Aliocha Schneider, d’Aliocha Schneider. Local Musique. Sortie le 29 septembre. En tournée. Le 6 mars 2024 à La Cigale, à Paris.