Selah Sue, per­so­na grata

Plutôt que de lutter avec ses différentes personnalités, l’artiste singulière fait dans son troisième album une force de son mental branché sur courant alternatif.

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Selah Sue © TUTENGES ROBIN

Le succès n’est jamais un refuge. En proie à des épisodes dépressifs depuis son adolescence, la Belge Selah Sue a parfois dû mettre sa brillante carrière sur pause pour faire la paix avec elle-même. Sur son nouvel album, le troisième seulement depuis 2011, la jeune femme semble avoir réussi à distancer ses démons et emprunte le chemin de la sérénité. Pour reprendre confiance en elle et se convaincre qu’elle est maîtresse en son royaume, elle relève d’entrée le challenge de rapper en vraie bad ass (Kingdom). Plutôt que de lutter avec ses différentes personnalités, l’artiste singulière fait une force de son mental branché sur courant alternatif.

Elle a conçu avec une solide bande de producteurs des titres vivifiants, riches en ombres et lumières, qui puisent leur énergie dans le hip-hop, la soul et le R’n’B. Selah Sue sympathise avec ses anxiétés pour mieux leur tordre le cou (Try to Make Friends), pousse ses cordes vocales jusqu’à la rupture pour mieux se sentir vivre (All the Way Down). Même si, parfois, elle baisse la garde et se laisse dériver vers la mélancolie à la manière d’une Adele 2.0 (Twice a Day), la Flamande brille par sa sincérité à exhiber ses blessures. Salvateur.

Persona, de Selah Sue. Because Music. En concert le 24 mars, à L’Olympia, à Paris, puis en tournée.

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