Dans sa nouvelle chanson Mala Diva, sortie ce mercredi 16 novembre, la chanteuse engagée Thérèse bouscule de nouveau la scène française en évoquant avec pudeur sa maladie, une polykystose hépato-rénale héréditaire.

Deux mois après une frénétique rentrée rythmée par la sortie de son single Jealous, Thérèse revient en nous invitant cette fois à ralentir, et rentrer dans son intimité. Son nouveau single, Mala Diva, qui sort ce mercredi 16 novembre, évoque avec pudeur son rapport à la maladie. Ou plutôt à « sa » maladie. La chanteuse de 36 ans l’a longtemps gardée sécrète, mais elle souffre d’une polykystose hépato-rénale héréditaire. Elle a découvert la sienne à l’âge de 27 ans lors d’un examen gynécologique. Cette pathologie développe des kystes bénins au sein de ses organes, mais leurs emplacements et leurs tailles peuvent causer des complications. A tel point que la chanteuse attend désormais une greffe de foie pour remplacer le sien, qui pèse près de 7 kg et lui donne l’impression d’être sur le point d’accoucher.
L’artiste d’origine sino-lao-viet, qu’on connaissait pour avoir abordé avec brio des sujets de société tels que le racisme anti-asiatique ou le sexisme, avait révélé pour la première fois sa maladie et les difficultés qu’elle entraîne sous un cliché posté sur Instagram fin octobre. « J’ai des douleurs dorsales de femme enceinte en continu, monter des escaliers me crève. Chanter et danser – à savoir mon métier – aussi », déclarait-elle alors. Cette fois, Thérèse va plus loin. Dans cette balade pop, teintée de R’n’b mélancolique, elle parle à sa maladie et raconte ce qu’elle lui a appris : « Le temps, c’est celui que l’on prend, merci de me l’avoir dit. »
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Les mots de Thérèse racontent la complexité du rapport d’une personne malade à sa maladie. Le clip tourné de nuit par Thomas Wood dans l’appartement parisien de la chanteuse met en scène la relation de Thérèse avec sa maladie personnifiée qu'elle appelle Mala Diva, (Mauvaise diva). Une sorte d’étrange reflet sans visage portant une perruque blonde. Loin des faux ongles et des paillettes, un univers glam auquel nous avait habituées Thérèse jusqu’ici, on la découvre en jogging et sans maquillage. Une façon de « montrer Thérèse à nue », pour Thomas Wood.
Toutes les émotions que Thérèse a ressenties sont ici représentées : le choc, la peur, le déni, la colère, l’apprivoisement, l’acceptation et puis même à la fin, l’appréciation. Avec Mala Diva, Thérèse nous confronte finalement à notre propre rapport à la maladie et nous intime surtout à prendre le temps de profiter de la vie.