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CD : notre sélec­tion du mois de novembre

Ce 5 novembre, retrouvez dans les bacs : Woman Mind of My Own de Natalia M. King, Day/Night de Parcels et Play Blue de Cecil L. Recchia. Une sélection musicale qui mêle blues, soul, rock et jazz.

Woman Mind of My Own, Natalia M. King

Albert King, B.B. King, Freddie King… Le blues est une musique de rois, mais il est temps d’apporter un peu de mixité sur le trône. Née à Brooklyn à la fin des années 1960, Natalia M. King a traversé les États-Unis en bus, en long et en large. Elle a exercé mille métiers, n’hésitant jamais à mettre les mains dans le cambouis, comptant toujours sur son courage et sa détermination. Puis elle a traversé l’océan, joué dans le métro parisien avant d’être signée par une major du disque. Sa discographie est à l’image de son parcours tourmenté. Elle a d’abord sorti des chansons blues rock farouches, tentant de dompter le bruit et la fureur, puis, après un long silence, elle s’est tournée vers le réconfort de la soul. Son nouvel album, le septième, Woman Mind of My Own, est l’aboutissement apaisé d’une quête artistique et personnelle. Deep blues, soul, ballade folk… L’artiste plonge avec sa voix gorgée d’émotions dans les racines de la musique américaine. Natalia M. King sonne plus libérée que jamais, surtout quand elle fait son coming out sur l’intense Aka Chosen, un gospel LGBT militant. En clamant haut et fort qu’elle est « l’élue », elle cloue le bec aux imbéciles qui considèrent l’homosexualité comme une malédiction. Ça va toujours mieux en le disant. J.B.

Woman Mind of My Own, de Natalia M. King. Dixiefrog Records.

Ecouter un extrait de "Woman Mind Of My Own" :

Day/Night, Parcels

Le quintet australien est frappé par une ambition musicale ­totalement anachronique à l’ère du streaming et des singles jetables. Day/Night est un double album de dix-neuf titres à l’hédonisme tout en clair-­obscur. Congas éclatantes, basse rebondie, cordes soyeuses, guitares scintillantes, chant aérien habillent des chansons prêtes à monter dans une limousine pour se déhancher dans un club disco chic de Manhattan. Dans la foulée de sa collaboration avec Daft Punk (sur le morceau Overnight, en 2017), Parcels reprend la démarche funky du chant du cygne du duo casqué, Random Access Memories. Même envie des ­mélodies accrocheuses, même amour des beaux ­enregistrements. Les deux groupes puisent en réalité à la même source : au jazz rock raffiné et sophistiqué de Steely Dan des années 1970. La vie est un éternel ­recommencement. J.B.

Day/Night, de Parcels. Because Music.

Ecoutez le titre Somethinggreater du nouvel album de Parcels :

Cecil L. Recchia, Play Blue

Play Blue, le troisième disque de Cecil L. Recchia, pourrait se ­résumer en quelques mots. Accompagnée d’un groupe de jeunes musiciens ­remarquables, la chanteuse de jazz revisite quelques classiques du répertoire du prestigieux label Blue Note, posant sa voix et ses textes sur des thèmes jusqu’ici instrumentaux. L’exercice, une tradition dans le monde du jazz, ­permet de redonner une nouvelle vie à des œuvres parfois poussiéreuses. En évoquant Blue Note, on pense groove, légèreté, swing, élégance. De tout ça, Play Blue est pétri. Loin de tout académisme ou passéisme, l’hommage au label est formidablement contemporain. Cecil L. Recchia et son combo jouent avec un plaisir jubilatoire. Les interprétations sont souriantes, traversées de moments torrides, d’instants pétillants, rendant le déhanché simplement irrésistible. C.K.

Play Blue, de Cecil L. Recchia. Inouïe Distribution/Harpo.

Voir le teaser de son nouvel album :

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