Spécialiste du cinéma chinois, Bérénice M. Reynaud, à l’occasion de la programmation du FIFF, s’est penchée plus particulièrement sur la situation des réalisatrices. Rencontre.
Causette : Quelle est la situation du cinéma chinois aujourd’hui ? Est-il prolixe ?
Bérénice M. Reynaud 1 : Pour commencer, je tiens à préciser que lorsque je parle ici de cinéma chinois, je parle du cinéma de République Populaire de Chine, que je distingue de ceux de Hong Kong et de Taiwan. C’est un cinéma aussi dynamique que florissant. La fréquentation des salles reste très importante, au point que les blockbusters américains comptent en grande partie sur le public chinois pour rentabiliser leurs productions.
Y a‑t-il un cinéma indépendant ?
B.M.R. : Le cinéma indépendant n’est pas en reste en termes de productions, mais est davantage diffusé à l’étranger en raison des sujets qu’il aborde, mais aussi parce que le réseau de cinémas d’art et essai n’est pas encore très important dans le pays.
Est-il davantage l’objet de censure que les autres arts ? Et qu’auparavant ?
B.M.R. : Le cinéma est un médium qui a toujours été l’objet de l’attention du Parti Communiste[…]
- Chercheuse associée, Docteure en études chinoises IETT – Institut d'Etudes Transtextuelles et Transculturelles, Université de Lyon – Jean Moulin Lyon 3 [↩]