Le nouveau film du réalisateur allemand Christian Petzold échappe aux étiquettes tout en jouant ouvertement avec les genres et leurs codes.
Est-ce une comédie, un conte rohmérien, un film catastrophe ? Le nouveau film de Christian Petzold (Barbara, Ondine), qui réunit quatre amis d’une vingtaine d’années – trois garçons et une fille – dans une maison au bord de la mer Baltique, échappe aux étiquettes tout en jouant ouvertement avec les genres et leurs codes. Balançant entre badinages insouciants et sourdes rivalités masculines, son récit est bientôt rattrapé par un sentiment d’inquiétude tenace. Et de cruauté. Ainsi, tandis que les cœurs et les rancœurs s’enflamment dans cette maisonnette de vacances, les forêts qui l’entourent commencent elles aussi à brûler plus que de raison. Associant fin de l’adolescence et fin du monde, cette parabole ne manque pas de finesse... D’une part, elle pointe justement l’égoïsme de l’être humain (singulièrement dans sa version mec autocentré) et, d’autre part, elle met en lumière l’éclat singulier de Paula Beer, actrice incandescente.
Le Ciel rouge, de Christian Petzold. Sortie le 6 septembre.
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