Ce lundi 9 janvier, la Ligue nord-américaine de football féminin a banni quatre entraîneurs, certains après des accusations d'abus sexuel et de harcèlement sexuel, et sanctionné six clubs.
Les décisions du rapport d’enquête publié le 14 décembre dernier sont tombées. La Ligue nord-américaine de football féminin (NWSL), guidée par la commissaire Jessica Berman, a pris des mesures à l’encontre de plusieurs entraîneurs et clubs ce lundi 9 janvier. L’objectif est de pallier les mauvaises conduites et d'améliorer les politiques et pratiques de la Ligue et de Fédération des États-Unis de soccer (U.S Soccer). Quatre entraîneurs ont notamment été bannis à vie, certains après des accusations d'abus sexuel et de harcèlement sexuel, a annoncé la Ligue dans un communiqué.
Les sanctions établies par la commissaire sont attribuées selon plusieurs niveaux et facteurs : le degré de gravité de la faute commise, le fait que les personnes en position de pouvoir connaissaient ou auraient dû connaître la faute, le degré ou la répétition de la faute, la preuve d'une conduite de représailles, la nature proche du comportement ou de l'action par rapport au présent, et les actions qui n'ont pas permis de communiquer la faute aux autres, d'après la NWSL.
Le premier niveau de sanction, la suspension permanente, a été attribué à Paul Riley, Christy Holly, Rory Dames et Richie Burke pour conduites inappropriées depuis plusieurs années. D’autres entraîneur·ses ont écopé de sanctions plus légères. Craig Harrington et Alyse LaHue resteront inéligibles pendant deux ans, toujours selon la Ligue nord-américaine de football féminin. Six autres entraîneur·ses sont également touché·es par ces sanctions. James Clarkson, Vera Pauw et un Français, Farid Benstiti, ne pourront revenir que sous certaines conditions, comme « reconnaître les actes répréhensibles et accepter la responsabilité personnelle d'une conduite inappropriée », a précisé la NWSL. Amanda Cromwell et ses assistants d'Orlando, Sam Greene et Aline Reis, sont soumis aux mêmes conditions depuis octobre.
De lourdes accusations
Le rapport mené par la NWSL publié en décembre dernier, révélait des cas d'abus sexuels, d'avances sexuelles non désirées, de violences psychologiques, de remarques racistes et des représailles, au sein de la Ligue, sans préciser le nom d'une personne en particulier. Paul Riley et Rory Dames ont été au coeur des enquêtes après que de nombreuses joueuses aient dénoncé une conduite inappropriée qui durait depuis plusieurs années selon Washington Post. Le premier a notamment été accusé d'harcèlement sexuel par des joueuses, le deuxième d'abus émotionnel et verbal. Christy Holly a été licencié pour abus sexuels présumés et Richie Burke pour abus verbal, précise le Washington Post. Quant à Craig Harrington et Alyse LaHue, ce sont des abus verbaux et « des avances sexuelles non désirées à un joueur », qui leur sont respectivement reprochés, selon l'enquête menée par la NWSL, indique le Washington Post.
Six clubs ont été sanctionnés selon la ligue : les Chicago Red Stars (1,5 million de dollars), les Portland Thorns (1 million de dollars), le Racing Louisville (200 000 dollars), les North Carolina Courage (100 000 dollars), l'OL Reign (50 000 dollars) et le Gotham FC (50 000 dollars). Les amendes les plus lourdes ont été infligées aux organisations de Chicago et de Portland en raison de l’implication de leurs propriétaires dans les scandales.
« Notre ligue et nos clubs s'engagent à effectuer ces changements et le feront avec la contribution continue de l'association des joueurs de la NWSL pour faire de la NWSL une ligue qui établit la norme pour l'avenir du sport. J'ai hâte de partager davantage sur les progrès de nos efforts avant notre saison 2023 », a déclaré Jessica Berman, selon le communiqué de la Ligue nord-américaine de football féminin. La NWSL entamera sa 11e saison le 25 mars 2023.
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