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© Alexander Grey / Unsplash

Deux col­lec­tifs se mobi­lisent pour une meilleure prise en compte des parents isolés

La Collective des mères isolées a partagé hier une proposition de loi pour “reconnaître le statut de parent isolé. Le 17 novembre dernier, le Collectif pour une parentalité féministe (Le PA.F) signait en parallèle une tribune dans Le Monde pour dénoncer l’urgence économique et sociale d’un meilleur soutien pour les familles monoparentales.

La Collective des mères isolées – association nationale qui milite pour les droits et contre l’invisibilisation des mères isolées – a lancé, hier, une pétition pour soutenir son projet de loi visant à “reconnaître le statut de parent isolé”. La proposition a pour but d’“ouvrir l’accès à des droits en matière d’éducation, de culture, de santé qui, pour l’instant, sont refusés” aux parents isolés. Le collectif met ainsi en avant “dix mesures qui visent à enrayer le cycle de la précarité léguées par ces familles monoparentales à leurs enfants”, dans un contexte où les familles monoparentales représentent aujourd’hui un foyer sur quatre, soit deux millions de familles, dont 40 % vivent sous le seuil de pauvreté. Les familles monoparentales sont en effet particulièrement exposées au “continuum des violences économiques, politiques et sociales”, selon la pétition. Les éléments et motifs de ce projet de loi sont détaillés sur le blog Mediapart de l’association.

Hasard du calendrier, dans Le Monde, le Collectif pour une parentalité féministe (Le PA.F) rédigeait en parallèle, vendredi dernier, une tribune destinée “à l’ensemble du personnel politique” et dont La Collective des mères isolées est également signataire.

Ils réclament notamment “le droit opposable à la garde d’enfant – c’est-à-dire le droit à avoir accès à une solution d’accueil de qualité, publique ou privée – [qui] doit s’appliquer aux parents isolés, avec un accueil prioritaire de leurs enfants en crèche, qu’ils soient en emploi ou non, pour leur permettre de travailler”.

Le collectif demande encore que les mères célibataires puissent cumuler les jours de congé maternité et paternité ou, à défaut, désigner la personne de leur choix pour en bénéficier. Et que soit revu le montant moyen de la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants (CEEE), communément appelée “pension alimentaire”, afin qu’elle soit défiscalisée aussi pour le parent gardien (et non seulement pour celui qui la verse) et fixée d’abord selon les besoins des enfants et des revenus des deux parents.

Autant de demandes qui s’inscrivent dans une compréhension de la situation des familles monoparentales au prisme des inégalités de genre, les mères représentant 83 % des parents isolés. Le collectif souligne par exemple que “les mères sont la variable d’ajustement gratuite des politiques publiques de la petite enfance”, 40 % des Françaises faisant le choix de réduire, changer ou cesser leur activité dans l’année qui suit la naissance d’un enfant, dans le but “d’assumer la majeure partie d’une responsabilité familiale toujours aussi mal partagée”.

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