ÉDITO. Voilà venu le temps de vous adresser nos vœux pour la nouvelle année, chères lectrices, et, avec lui, l'embarras de trouver les mots justes, entre réalisme sur la période et nécessité d'optimisme. Parce que sinon, autant se tirer une balle tout de suite, vous connaissez la chanson.
Or donc voilà, difficile de vous souhaiter une année 2023 clémente et heureuse dans le contexte, qu'il soit économique, social, international ou climatique. Surtout climatique. Selon Météo-France, de nouveaux records de température pourraient être battus samedi 31 décembre, 2022 étant d'ores-et-déjà l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. C'est acté, la crise climatique, nous avons désormais les deux pieds englués dedans, et le passage rituel à la nouvelle année perd de son sens lorsqu'il n'y a plus de saison.
Et quand bien même on exclurait le climat du tableau, ce ne serait pas bien folichon. Guerre en Ukraine, montée inédite de l'extrême droite et des violences racistes, incendies monstres, sanglante répression des Iranien·nes, annihilation des femmes afghanes... On vous l'assure, on continue de chercher la lumière mais parfois, il faut dire qu'on a un peu de mal.
Alors, alors, pour 2023, on se contentera de se souhaiter une année commune moins pire que la précédente. Oui, on en est là. Qu'un seul truc positif arrive, type, la démission de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur toujours aux prises avec des accusations de viol, on sait pas. Et pour continuer d'espérer, on vous souhaite à vous, chères lectrices, de cultiver précieusement vos amitiés et vos amours, de vous entourer des personnes qui vous font du bien, de vous offrir la lecture d'un poème, la vue d'un paysage dégagé ou encore, l'écoute d'un morceau qui vous rend gai·e. De quoi vous rendre le monde supportable, en somme.
