Au terme de près de deux ans de mobilisation, les vingt travailleuses de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris ont signé, ce 25 mai, un accord mettant fin à une grève devenue symbolique.
C’est une victoire historique qui restera dans les mémoires. Après vingt-deux mois de lutte – dont huit de grève – soit la plus longue de l’histoire de l'hôtellerie française, les vingt femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles (Paris, XVIIe arrondissement) viennent de signer dans la matinée de ce 25 mai l’accord leur permettant d’obtenir de meilleures conditions de travail.
Un arrangement arraché à la suite d’âpres négociations entre la CGT des hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE ) qui soutient leur mobilisation depuis le départ, AccordInvest, filiale du groupe Accor et STN à qui Accor sous-traite l’entretien des chambres de l’Ibis Batignolles que ces femmes nettoient et préparent à la chaîne.
Une victoire symbolique
Revalorisations salariales de 250 à 500 euros, réductions des cadences de travail, augmentation des qualifications, passage à temps complet pour sept d’entre elles, versement d’une prime panier repas… Avec cet accord, les travailleuses obtiennent satisfaction sur la quasi-totalité de leurs revendications. Seule ombre au tableau, celles qui travaillent pour la société de sous-traitance STN ne seront pas intégrées par l’Ibis Batignolles, comme elles le réclamaient au groupe Accor.
En dépit de cette demande non obtenue, la nouvelle a été accueillie avec soulagement pour celles qui s’étaient mises en grève le 17 juillet 2019 dénonçant de ce fait leurs conditions de travail au sein de l’établissement parisien, deuxième plus grand hôtel Ibis de France. Depuis, elles avaient, avec une détermination chevillée au corps, multiplié les piquets de grève et étaient devenues l’emblème de la lutte contre les conditions de travail dégradées des femmes de chambre.
Lire aussi : Les femmes de chambre de l’hôtel Ibis continuent leur combat