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© C.B.

Les femmes de chambre de l’hôtel Ibis conti­nuent leur combat

Elles ont sus­pen­du leur mou­ve­ment de grève pen­dant le confi­ne­ment. Mais elles n’ont pas arrê­té le com­bat. C’est le mes­sage que les vingt femmes de chambre et gou­ver­nantes gré­vistes de l’hôtel Ibis Batignolles, à Paris, ont vou­lu envoyer au groupe Accor et à son sous-​traitant, STN, mar­di 1er sep­tembre. Depuis qua­torze mois, elles dénoncent leurs condi­tions de tra­vail et réclament leur embauche directe par le groupe Accor.

« Nous avons eu le confi­ne­ment pour nous repo­ser. Nous reve­nons conti­nuer la lutte, lance Rachel Keke, dans le méga­phone, devant les jour­na­listes et le public venu sou­te­nir cette action. Nous sommes là pour faire du bruit et rap­pe­ler au groupe Accor que nous ne lâche­rons rien quant à nos reven­di­ca­tions sala­riales et l’amélioration de nos condi­tions de tra­vail. » Alors que ce 1er sep­tembre, des mil­liers d’élèves retrouvent les bancs de l’école, cette date marque aus­si la ren­trée dans les hôtels du groupe Accor, fer­més à cause de la crise sani­taire, et qui rouvrent leurs portes pro­gres­si­ve­ment. Les femmes de chambre et gou­ver­nantes de l’hôtel Ibis, employées par la socié­té sous-​traitante d’Accor, STN, ont sau­té sur l’occasion. En grève depuis le 17 juillet 2019, elles ont choi­si la date de la réou­ver­ture de l’hôtel pour leur pre­mier ras­sem­ble­ment de la rentrée. 

Après plus de treize mois de grève, le mou­ve­ment ne s’essouffle pas. La fatigue de ne pas être enten­dues est bien pré­sente, mais les gré­vistes et leurs sou­tiens reviennent plus déterminé·es que jamais. « Crise ou pas crise, on se bat­tra jusqu’au bout pour sor­tir de cette sur­ex­ploi­ta­tion des tra­vailleurs pré­caires », appuie Claude Lévy, ani­ma­teur syn­di­cal à la CGT HPE (Hôtels de pres­tige et éco­no­miques) qui accom­pagne les gré­vistes depuis le début du mouvement.

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De gauche à droite : Rachel Keke, gou­ver­nante, Kimissa Esper Sylvie,
femme de chambre, et Claude Lévy, ani­ma­teur syn­di­cal CGT. © C. B.

Les vingt femmes de chambre et gou­ver­nantes, toutes d’origine étran­gère, dénoncent pêle-​mêle la cadence de tra­vail, le non-​paiement des heures sup­plé­men­taires, le temps par­tiel imposé[…]

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