Ève Gilles, Miss France 2024, est également étudiante en deuxième année de licence mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS). Elle a été nommée “ambassadrice” par Gabriel Attal pour faire face au décrochage des filles dans cette matière et les filières scientifiques en général.
“Il y a encore un manque de parité.” Jeudi 14 mars, à l’occasion de la Journée mondiale des mathématiques, un duo inattendu a souhaité mettre en lumière le manque de femmes dans les filières scientifiques : le Premier ministre, Gabriel Attal, et la Miss France Ève Gilles. Dans une vidéo diffusée sur Instagram, le locataire de Matignon affirme que “faire en sorte d’accroître la part des femmes qui font des maths” est sa “priorité absolue”. Alors que “trop de filles s’autocensurent” en se disant que les mathématiques ne sont “pas pour elles”, il a décidé de nommer la gagnante du concours de beauté “ambassadrice” de cette matière.
Car en dehors de ses nouvelles missions, Ève Gilles est étudiante en deuxième année de licence mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales (MIASHS). Celle qui souhaite devenir statisticienne en a d’ailleurs fait l’amer constat : “J’ai remarqué dans ma promotion à l’université qu’il y avait trop peu de femmes.” Elle rappelle pourtant que “le monde des mathématiques regroupe des métiers d’avenir comme l’intelligence artificielle, l’ingénierie, les statistiques, l’astronomie ou la recherche” et que de “nombreuses prédécesseuses ont déjà ouvert la voie, de Sophie Adenot à Irène Joliot-Curie”.
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“Je connais notre force”
Depuis la réforme du lycée menée en 2019 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, de nombreuses voix se sont fait entendre pour dénoncer l’aggravation des inégalités entre les femmes et les hommes dans cette matière. Neuf sociétés savantes et associations de mathématiques avaient indiqué, dans un communiqué, que seulement 27 % des filles en 2021 avaient un enseignement de mathématiques de plus de 6 heures hebdomadaires contre 45 % avant la réforme.
“En mathématiques comme dans le reste, ne laissez quiconque dire que vous ne pouvez pas y arriver : je connais notre force, notre capacité de soulever des montagnes quand on a un objectif”, lance avec détermination Ève Gilles à toutes les jeunes Françaises dans la vidéo Instagram. Avant de conclure : “Trop peu d’entre nous choisissent les mathématiques et les sciences, alors soyons nombreuses à s’engager dans ces carrières qui façonnent le monde de demain. Je crois en nous !”
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