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© Capture d'écran du compte Instagram de Dylan Thiry

L'influenceur Dylan Thiry visé par une nou­velle plainte pour « menaces » et « vio­la­tions de la vie privée »

Mardi, Sandra D., ancienne vice-présidente d’une association humanitaire cofondée par Dylan Thiry, a révélé son intention de porter plainte à nouveau contre l'influenceur luxembourgeois, cette fois-ci pour « menaces et violation de la vie privée ».

Après avoir été accusé de proxénétisme, de trafic d'enfants et de détournement d'argent, Dylan Thiry a annoncé en début de semaine dans une dernière adresse à ses fans sur les réseaux sociaux se retirer de la vie publique. Sandra D., ancienne vice-présidente de l'association Pour nos enfants, dont Dylan Thiry est le confondateur, impliquée dans toutes ces polémiques, a indiqué, elle, mardi 9 mai, par le biais de son avocat, son intention de porter plainte à nouveau contre l'influenceur luxembourgeois. Cette fois-ci pour « menaces et violation de la vie privée », selon un communiqué de presse de son avocat Tom Michel.

« J’ai peur de Dylan, de son côté influenceur », confie-t-elle au Parisien, décrivant un personnage « manipulateur ». Son avocat, Tom Michel, également conseil du Youtuber spécialiste de la télé réalité Sam Zirah, décrit quant à lui un « personnage hyperdangereux ». Pour l'avocat, cette plainte est une nécessité pour atteindre celui qui « agit en toute impunité depuis plusieurs années en se pensant à l’abri des juridictions françaises, en raison de sa résidence dubaïote et de sa nationalité luxembourgeoise ».

L’avocat promet aussi de lancer « des procédures dans l’ensemble des juridictions et pays dans lesquels il fait et continue de faire des victimes ». Il écrit également « être en contact avec les équipes de Meta France afin de faire supprimer ses comptes » sur les réseaux sociaux. « On s’attaque au cas de Dylan Thiry parce qu’on ne peut pas tout laisser faire à ce monde de l’influence, qui doit être régulé », défend Me Michel.

Tout a commencé le 24 avril dernier, lorsque le rappeur Booba a diffusé sur ses réseaux sociaux des enregistrements audios Whatsapp de Dylan Thiry envoyés à Sandra D., dans lesquels on entend ce dernier détailler un inquiétant projet de rémunération sur l’adoption d’enfants malgaches. Il y évoque aussi l’idée de jouer au « mac » en montant une affaire qui exploiterait des prostituées de Dubaï en les inscrivant sur Mym, une plate-forme de contenus érotiques et pornographiques, explique Le Parisien.

La polémique a été telle que les députés Stéphane Vojetta (Renaissance) et Arthur Delaporte (PS), co-rapporteurs d’une proposition de loi encadrant le travail des influenceurs, avaient réalisé le 26 avril un signalement auprès de la procureure de la République de Paris pour « caractériser » les projets sordides de Dylan Thiry.

Une défense sur fond d’intimidations

La décision de Sandra D. de porter plainte fait suite aux différentes réactions de Dylan Thiry sur les réseaux sociaux pour se défendre des accusations à son encontre. Et selon Tom Michel, ces réactions sont des « intimidations » continues « pour empêcher Sandra de le dénoncer ».

Le pénaliste cite notamment une story Instagram de Dylan Thiry dans laquelle ses propos à destination de son ancienne collaboratrice seraient caractéristiques de la menace : « Alors que j’ai ton adresse, ton nom de famille, jamais j’aurais sorti ça sur la place publique […] jamais j’aurais donné ton nom de famille, jamais j’aurais donné le nom de tes enfants, jamais j’aurais donné le nom de ton mari. » L’influenceur a par la suite dévoilé publiquement des conversations entre Sandra D. et Dylan Thiry « qu’il a pris soin de tronquer en espérant retourner l’opinion publique contre elle ».

Une enquête pour soupçons de fraude

Cette plainte vient s’ajouter à une longue liste de procédures judiciaires déjà en cours. Une plainte pour abus de confiance avait été déposée il y a plusieurs mois par le bureau de l’association Pour nos enfants contre Dylan Thiry, pour des soupçons de détournement de cagnottes lancées pour des voyages humanitaires, dont le montant total était estimé à environ 300 000 euros, selon Le Parisien. Des dons auxquels Sandra D. a elle aussi participé, et au sujet desquels elle s’estime lésée, précise le quotidien.

Selon le journal, à la suite de cette plainte, Sandra D. a expliqué avoir été entendue durant cinq heures au commissariat d’Argenteuil dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Paris sur des soupçons de fraude. En plus de Sandra D., Libération expliquait en janvier dernier que le collectif d’aide aux victimes d’influenceurs (AVI) avait lui aussi porté plainte contre Dylan Thiry, toujours pour des soupçons liés à ces douteuses cagnottes humanitaires.

À lire aussi I « Ils ont une responsabilité » : Paye ton influence, le compte qui interpelle les influenceur·ses sur les enjeux climatiques

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