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© Osarugue Igbinoba /Unsplash

La mai­rie de Paris sou­haite inter­dire les maraudes “ouver­te­ment racistes” de l'extrême-droite

à la suite du reportage de BFM-TV montrant des membres du groupuscule d’ultradroite Luminis faire des maraudes uniquement à destination des personnes blanches, deux adjoint·es de la maire de Paris ont demandé au préfet de police d’interdire ces initiatives discriminatoires.

Deux adjoint·es de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nuñez d’interdire les maraudes “discriminatoires” dans la capitale, menées par des groupes d’ultradroite aux propos “ouvertement racistes”, après un reportage de BFM-TV. Le reportage en question donne à voir “le pire de l’humanité : le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l’ethnie, le tri en fonction de la religion”, écrivent, dans un courrier, Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités. Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d’une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certain·es sans-abri. “On ne donne qu’aux Blancs”, dit ainsi une jeune femme. “Les Noirs évidemment et les Arabes, on ne leur donne pas.”

Des propos “extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires” pour les deux adjoint·es, “qui sont de nature, selon nous, à relever d’une qualification pénale et salissent en tout état de cause l’image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l’ordre public”. Les deux élu·es de gauche rappellent qu’en 2007 le Conseil d’État avait interdit la distribution des “soupes au cochon”, une “façon détournée des extrémistes de droite d’exclure les musulmans”. Le groupuscule suivi par BFM-TV “va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires”, s’alarment-il·elle.

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Les élu·es de la municipalité demandent à Laurent Nuñez et au ministre de l’Intérieur de “prendre les mesures d’interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité”. Samedi, plusieurs centaines de militant·es d’ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d’un risque de troubles à l’ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.

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