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© Illustration Grégoire Gicquel pour Causette

Et le peuple eut sa part du gâteau

Chaque mois, un cher­cheur, une cher­cheuse, nous raconte sa thèse sans jar­gon­ner. En se plon­geant dans l’histoire de la pâtis­se­rie entre 1870 et 1914, Coline Arnaud relate com­ment le sucré, qui n’était réser­vé qu’aux riches, s’est invi­té dans tous les foyers. 

Causette : Assiste-​t-​on, au cours de la période que vous avez étu­diée, à une démo­cra­ti­sa­tion du sucré ?
Coline Arnaud :
 C’est la ques­tion qui a gui­dé tout mon tra­vail de recherche. À vrai dire, au moment de com­men­cer ma thèse, je pre­nais cette démo­cra­ti­sa­tion pour un pos­tu­lat. C’est en réa­li­té plus com­plexe. Au cours du der­nier quart du XIXe siècle, une consom­ma­tion plus lar­ge­ment par­ta­gée prend forme. Le sucré sort des demeures des aris­to­crates et des grands bour­geois où il était jusque-​là prin­ci­pa­le­ment can­ton­né.

Avant 1871, la pâtis­se­rie était donc plu­tôt réser­vée aux très riches ?
C. A. : 
Comme la mode, la pâtis­se­rie joue alors le rôle de mar­queur social. En consom­mer sans comp­ter, c’est en être ! Le sucré sym­bo­lise un pri­vi­lège de classe. Le peuple, lui, ne se l’offre qu’exceptionnellement, lors de fêtes ou[…]

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