Les autorités russes ont annoncé le 13 février le lancement d’un système appelé Oculus, capable de détecter la « propagande LGBT » et d’autres contenus interdits en ligne.
L’annonce vient du centre principal de fréquences radio (MRFC), une entité supervisée par l’agence fédérale de la censure russe. Depuis le 13 février, un système automatique appelé Oculus traque les contenus des photos et vidéos présentes sur le web pour censurer ceux interdits en ligne. Il permettra notamment de « détecter plus facilement les manifestations non autorisées, de traquer les dissidents anti-guerre et la propagande LGBT », ont déclaré des responsables lundi selon Reuters.
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Oculus sera capable de lire du texte et reconnaître des scènes illégales dans les photos et vidéos. Il pourra analyser 200 000 images par jour, en passant trois secondes sur chaque image selon l’agence de presse Interfax. Auparavant, les employé·es du centre principal de fréquences radio recherchaient les contenus interdits manuellement, ils·elles traitaient en moyenne 106 images et 101 vidéos illégales par jour.
« Le système d'information Oculus remplit pleinement les tâches qui lui sont assignées » a déclaré le MRFC . Le nouvel outil prévoit en réalité de détecter toutes « les infractions » comme « les contenus extrémistes, les appels aux rassemblements de masse illégaux ou au suicide, les contenus favorables à la drogue, la propagande LGBT, etc ». Testé pour la première fois en décembre 2022 et actif depuis le mois de janvier 2023 bien que l'information ne sorte que maintenant, ce système qui a coûté 783 000 dollars continuera d'être amélioré jusqu'en 2025 selon l'agence de presse Interfax.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie ne cesse d'amplifier et de durcir son discours conservateur et nationaliste qui désapprouve notamment les orientations et modes de vies « non traditionnels ». En novembre dernier, le Parlement avait adopté une loi interdisant « la propagande » des « relations sexuelles non traditionnelles » à savoir les relations homosexuelles, mais aussi la pédophilie et le changement de sexe, selon Le Monde.
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