La sportive sacrée championne du monde de paracyclisme en 2022 milite pour une plus grande inclusivité dans le milieu du handisport, à l’aube des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Le vélo ne s’est pas tout de suite imposé à Marie Patouillet. Née avec une malformation orthopédique, la Française a pu pratiquer tous les sports qu’elle voulait jusqu’à la fin de ses études de médecine, moment où sa pathologie commence à se faire plus invalidante. La sportive doit alors troquer la course à pied pour un sport où elle n’a pas à porter son poids. Marie Patouillet enfourche alors un vélo sur le tard et se met à collectionner les médailles. Un mal pour un bien, comme l’explique l’intéressée à Causette : “Être arrivée avec un certain âge dans le sport de haut niveau, ça m’a permis de voir les choses un peu différemment. Il y a dix ans, je n’aurais pas pu tenir les mêmes propos qu’aujourd’hui. Je n’avais pas la maturité pour. Je pense que tout ça fait qu’aujourd’hui j’ai une étiquette un peu plus militante”. Révoltée par la misogynie et la lesbophobie qu’elle observe, Marie Patouillet est une des rares dans le milieu du sport de haut niveau à dénoncer l’omerta.
“C’était vraiment aux Jeux [paralympiques de Tokyo de 2021, ndlr] que j’ai eu un déclic. Quand, à un moment donné, je leur demande d’avoir une ambiance un peu moins sexiste et qu’on me répond que si je ne voulais pas faire un sport sexiste, il fallait que je fasse un sport de fille. Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder la vase”, se remémore la championne. Alors, un an plus tard, lors des championnats du monde à Saint-Quentin-en-Yvelines, Marie Patouillet débarque avec une coupe de cheveux aux couleurs arc-en-ciel. “Je n’avais même pas besoin de parler. Ça ferait parler et en même temps, ça donnerait de la visibilité. Finalement, je n’ai eu que des retours positifs.”
Elle fait le choix de ne pas parler aussi parce que “quand[…]