La mairie des Lilas recevait vendredi le collectif Gainsbourg pas dans mon métro, à l'origine de la pétition pour empêcher le nouvel arrêt de la ligne 11 d'être baptisé en hommage au chanteur.
Depuis l'automne, le collectif Gainsbourg pas dans mon métro se mobilise pour empêcher la future station de métro de la ligne 11 d'être baptisée en hommage au chanteur qu'elles jugent misogyne et violent. Les militantes à l'origine de cette initiative – Ludine, Cécile Cée et Marie G – ont mis en ligne une pétition, déjà signée par plus de 15 500 personnes, qui rappelait ainsi que "les violences envers les femmes et les tendances pédocriminelles voire incestueuses de Serge Gainsbourg (pour ne citer qu’elles) sont pourtant de notoriété publique".
Vendredi 19 janvier, elles étaient reçues par Lionel Benharous (Union de la gauche et des écologistes), le maire des Lilas, et son adjointe Madeline Da Silva, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Devant la mairie, un petit rassemblement se tenait également pour apporter du soutien aux trois jeunes femmes.
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"Si la décision était à prendre aujourd'hui, ils [la mairie] ne la prendraient pas et mettraient en avant quelqu'un d'autre", explique Ludine, qui s'est entretenue la semaine dernière avec M. Benharous et Mme Da Silva. Elle est également l'artiste dont la BD est à l'origine de la pétition. Selon l'administration, la décision de nommer la nouvelle station de la ligne 11 en hommage à Serge Gainsbourg a été prise en 2013 par Daniel Guiraud, alors maire de la commune des Lilas. La même année, une esplanade Serge-Gainsbourg a d'ailleurs été inaugurée, à l’endroit même où le nouveau métro allait être creusé.
Une marche arrière coûteuse
Les représentant·es des[…]