Marche de nuit féministe 7 mars
© Philomène Raxhon

“C'est une reprise de pou­voir sur la rue, la nuit” : la marche fémi­niste noc­turne du 7 mars vue par ses manifestant·es

Jeudi 7 mars se tenait la marche de nuit féministe organisée par l’Assemblée féministe paris-banlieue. La veille du 8 mars, ce rassemblement appelle “à reprendre la rue et à se mobiliser pour revendiquer des vies libres et dignes”. Retour sur la marche nocturne 2024 en mots et en images.

Marche de nuit féministe 7 mars

Flavie, manifestante

“On vient pour occuper l’espace public en mixité choisie. C’est un moment pour se rassembler, prendre de la place, faire du bruit. Je serai là demain aussi, mais je suis là ce soir parce qu’être en non-mixité est d’autant plus politique. C’est un préambule à la grande fête de demain”

Membre du collectif les Inverti·e·s

“On est un collectif marxiste trans-pédés-gouines [TPG, ndlr]. Le capitalisme se base sur le système hétérosexuel pour fonctionner. On est impacté par le capitalisme patriarcal en tant que TPG parce qu’on ne se conforme pas à la norme. C’est la première raison pour laquelle on participe aux manifestations féministes. La seconde, c’est parce qu’on pense que seule la convergence de l’ensemble des luttes – écologistes, féministes… – permettra d’inverser le rapport de force, de changer le système”

Marche de nuit féministe 7 mars
Marche de nuit féministe 7 mars

Soline, manifestante

“Je suis ravie de pouvoir marcher en non-mixité. Je vois plus ça comme un moment de plaisir et de bien-être entre nous toutes et tous qu’une manifestation”

Lou, manifestante 

“C’est galvanisant !”

Un·e militant·e du cortège antiraciste  

“Je suis là pour les femmes, les personnes LGBTQIA+ et tous les autres. En ce moment, je pense aussi à mes frères et sœurs palestinien·nes qui souffrent. C’est pour ça que ça me semble hyper important d’être dans les rues, à manifester”

Marche de nuit féministe 7 mars
Marche de nuit féministe 7 mars 2024

Alice, manifestante

“Il y a une ambiance brûlante à cette marche. La nuit, on a l’impression que les choses peuvent se renverser. Être là, ça donne de la force pour continuer le combat, en solidarité avec les femmes du monde entier. Il s’agit aussi de rappeler qu’on a un gouvernement qui se rend coupable de pinkwashing et qui met en avant des choses sans changements de fond. On notera par exemple la ‘liberté’ de recourir à l’IVG plutôt que le ‘droit’. L’inscrire dans la Constitution la semaine du 8 mars, c’est super, mais c’est un peu symptomatique de la façon de communiquer du gouvernement. Il ne faut pas s’arrêter là”

Léa, membre du Tsedek (collectif juif décolonial)

“Pour parler en mon nom uniquement, cette marche a énormément de sens pour moi. C’est une reprise de pouvoir sur la rue, la nuit. C’est une marche qui se veut plus radicale que celle de demain, notamment dans l’affirmation des revendications de justice face à l’État. Cette marche réaffirme qu’il existe une violence qui émane des institutions. La lutte contre un État d’apartheid ethno-nationaliste s’y inscrit complètement. Je suis fière d’être venue avec cette banderole pour défendre en tant que juive ces exigences radicales vis-à-vis de l’État, et encore plus vis-à-vis de l’État d’Israël”

Marche de nuit féministe 7 mars
Marche de nuit féministe 7 mars

Anna, manifestante

“Pour moi, c’est super important d’être présente à une manifestation en non-mixité, où il n’y a pas forcément de mec cis-hétéros. C’est là que je me sens le plus safe. C’est trop chouette de se réapproprier l’espace entre personnes opprimées. Ce soir, je pense par ailleurs très fort au peuple palestinien et aux Palestiniennes, qui sont actuellement victimes de féminicides et d’un génocide. Il faut continuer à en parler”

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