James Deen : la fureur de jouir… de gré ou de force

HS5 James Deen
© G. Collet / Sipa

Si la plupart des acteurs semblent rester exclusivement focalisés sur leur verge turgescente, il en existe un qui fait figure d’exception. James Deen est atypique, déterminé à faire jouir toutes ses partenaires, de gré ou de force. Beau gosse adulé par les adolescentes américaines, il s’est forgé une image de violeur de velours, d’étalon qui mène au septième ciel les femmes qui se refusent à lui lors de scènes particulièrement violentes. À coups de vibromasseur plaqué sur le clito de ses collègues alors que celles-ci sont parfois attachées et dans l’incapacité de se débattre, il les fait décoller, non sans omettre de les humilier, les gifler, les étrangler.

D’abord grand absent des productions mainstream, le clitoris est devenu avec James Deen un nouvel instrument de domination. En les contraignant à jouir, il renforce l’idée d’un contrôle de leur corps déjà prégnant dans l’ensemble des productions. Les femmes représentées à l’écran ne peuvent jouir quand elles le décident, elles s’en remettent ici à une sorte de Pygmalion qui leur permet de se révéler à elles-mêmes dans l’humiliation. Et c’est là le credo de James Deen : revendiquer le droit pour les femmes d’être soumises et d’aimer ça. Malgré l’évidente supercherie de l’affaire, ce type de discours a fait de lui une icône quasi féministe auprès du grand public.

Mais savoir stimuler un clitoris est-il vraiment suffisant pour se prétendre féministe ? Parmi les admiratrices de James Deen, trop peu se sont interrogées quant à l’inscription de ses vidéos dans une forme de culture du viol. Beaucoup ont affirmé qu’il ne s’agissait que d’un jeu, qu’on ne pouvait pas jouir de force, que James Deen était d’ailleurs trop beau pour ne pouvoir obtenir de fait le consentement de ses partenaires. Jusqu’à ce que, en novembre 2015, son ancienne compagne Stoya l’accuse sur Twitter de l’avoir violée. Huit autres actrices ont apporté des témoignages complémentaires.

Alors, fin de carrière pour James Deen ? Pensez-vous ! Au moment où j’écris ces lignes, il achève une série de tournages à Budapest et n’est pas près de s’arrêter là. Visiblement, dans le monde du porno mainstream, avoir une réputation de violeur n’est pas un motif suffisant pour être écarté des plateaux. 

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