Julie Meunier : « Avec ses sœurs de com­bat, on peut par­ler libre­ment du cancer »

Il y a cinq ans, Julie Meunier est tou­chée par un can­cer du sein très agres­sif. Aujourd’hui en rémis­sion, la Niçoise de 33 ans raconte son expé­rience dans son livre, À mes sœurs de com­bat, paru le 20 jan­vier. La jeune femme témoigne de son par­cours de com­bat­tante, de son désir de vivre, mais aus­si de cette soli­da­ri­té entre malades, si néces­saire pour se relever.

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© DR

Un matin de février 2015, Julie Meunier, juriste niçoise en droit immo­bi­lier de 27 ans, sent une gros­seur dans son sein gauche en enfi­lant son soutien-​gorge. Une écho­gra­phie, une mam­mo­gra­phie et une biop­sie réa­li­sées en urgence plus tard, le cou­pe­ret tombe le 11 mars 2015 : un can­cer du sein de grade 3, c’est-à-dire le plus agres­sif. Rebaptisée Jean-​Yves, la tumeur de 5 cm va coha­bi­ter dix-​huit mois avec Julie Meunier. Un essai cli­nique, vingt-​quatre chi­mio­thé­ra­pies, deux opé­ra­tions et qua­rante séances de radio­thé­ra­pie seront néces­saires pour venir à bout du loca­taire indé­si­rable. Le 9 août 2016, la jeune femme est décla­rée en rémission. 

Durant sa mala­die, ce qui va le plus per­tur­ber Julie Meunier est la perte de ses che­veux due à la chi­mio­thé­ra­pie et, par là même, l’atteinte à sa fémi­ni­té. En res­sort une urgence, celle de se réap­pro­prier son iden­ti­té fémi­nine, puis d’aider d’autres femmes res­sen­tant la même chose. Ateliers de nouages de tur­bans, lan­ce­ment d’une entre­prise de pro­thèses capil­laires et publi­ca­tion d’À mes sœurs de com­bat, pour hom­mage à cette com­mu­nau­té : voi­ci les che­mins de soro­ri­té emprun­tés par Julie.

Causette : Votre livre s’intitule À mes sœurs de com­bat. Qui sont-​elles ? 
Julie Meunier : Ce sont toutes les femmes qui ont livré ou sont en train de livrer le même com­bat que moi contre le can­cer. C’est une com­mu­nau­té qui s’entraide, se com­prend, s’écoute et s’offre un réel sou­tien tout au long de la mala­die et dans l’après. Je leur dédie mon livre, car cha­cune à leur façon, par leur[…]

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