Une série néo-zélandaise sur les relations entre un fils trans et son père, une minisérie française drôle et touchante réunissant six femmes touchées, de près ou de loin, par le cancer, ou encore un programme international politique et écologique sur les animaux marins qui se rebiffent… Voici de quoi passer quelques après-midi ou soirées d'été, au frais, à la maison.
Rurangi, de Max Currie
On est d'accord, des récits qui relatent le retour d'un fils prodigue sur des terres paternelles plus ou moins accueillantes, on en a vu un paquet. À croire que cette parabole, tout droit sortie du Nouveau Testament, titille la psyché de bien des auteurs (allo papa, bobo) ! Ça n'est pas une raison pour bouder Rurangi, série néo-zélandaise inédite en France qui en reprend le thème principal. Car derrière son déroulé classique, a priori balisé, elle creuse un sillon nouveau, intrigant et même tout à fait audacieux.

Jugez plutôt : Rurangi suit le parcours sensible de Caz, activiste trans d'à peine 30 ans, qui, après avoir perdu l'homme qu'il aimait, décide de revenir à Rurangi, la petite communauté rurale où il a grandi et qu'il a quittée brutalement dix ans auparavant. Son objectif est aussi clair que sincère : il veut renouer avec son père, un fermier old school avec lequel il n'a plus de contact depuis sa transition…
Bien sûr, ce qui frappe ici, c'est la place accordée à Caz (les personnes trans ont rarement l'occasion d'être des figures de[…]