Attention, acide ! Roar, visible dès aujourd'hui sur Apple TV +, est une série de huit épisodes autonomes sur la place des femmes dans un monde masculin blanc, coproduite par Nicole Kidman qui joue dedans.
L’humour noir a ceci de délectable qu’il surprend puis réjouit, avant de faire réfléchir. Un coup de billard à trois bandes, en quelque sorte. De fait, Roar est une série très joueuse... Créée par Carly Mensch et Liz Flahive (autrices américaines remarquées de Glow), coproduite par Nicole Kidman (qui joue dedans), cette anthologie se compose de huit épisodes autonomes. Mais l’on perçoit très vite qu’une même thématique les relie – la place des femmes, de tous âges et de toutes couleurs, dans un monde masculin blanc – et qu’une même force comique les stimule, à la frontière de l’ironie, du fantastique et du malaise.
Chacune de ces huit fables nous raconte en effet 24 heures (ou plus) de la vie d’une femme, en poussant jusqu’à l’absurde le rapport de domination dans lequel elle se trouve piégée. Un exemple ? Une femme trophée, caricature de la gentille blonde peroxydée, accepte d’être exposée par son riche mari sur une étagère dans leur beau salon rutilant, jusqu’à ce qu’il l’oublie et qu’elle décide de descendre, non sans mal, de sa prison dorée pour réintégrer le monde...
Acide, vous avez dit acide ? Bien sûr que oui ! C’est le principe même de l’humour noir, qui fait appel au sarcasme pour mieux dénoncer l’horreur de certaines situations et nous permet, ici, de questionner notre rapport au genre, à l’identité, à l’indépendance et autres babioles... Précisément la raison pour laquelle cette nouvelle série déstabilise autant qu’elle fait sourire. Au fait, pour rappel, Roar signifie « rugissement » ou « hurlement » en anglais.
Roar, de Carly Mensch et Liz Flahive. Série de 8 épisodes de 30 min. Sur Apple TV+ à partir du 15 avril.
