Fanny Ruwet : « Un ami vous par­donne d’être agres­sif quand vous avez faim »

La découverte stand-up de la rentrée, c’est Fanny Ruwet. Encore une Belge ! Si certain·es ont déjà entendu ses chroniques sur France Inter ou son excellent podcast, Les gens qui doutent, c’est désormais sur scène qu’il faut la découvrir. Humour mélancolique garanti.

114 woolf Annie Ruwet © Hadrien Hanse
© Hadrien Hanse

Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ? 
Fanny Ruwet : Je ne sais plus exactement ce qu’ils lisaient. Par contre, c’est ma mère qui m’a offert L’Attrape-cœurs, de Salinger, mon roman préféré.

Les lieux de votre enfance ? 
F. R. : Fraiture-en-Condroz (ça existe), un petit village perdu dans le fin fond de la Belgique.

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance ? 
F. R. : Phoebe Waller-Bridge (Fleabag, Killing Eve…). C’est l’une des personnes que j’admire le plus. Elle est un modèle de subtilité, de drôlerie, de rigueur. Parfois, quand je dois prendre des décisions, je me demande : « Est-ce que faire tel truc te rapprocherait du moment où vous deviendriez amies ? » (Souvent, la réponse est non, parce que ça n’a vraiment rien à voir, mais laissez-moi, OK ?)

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ? 
F. R. : Je reste au lit, je passe des heures à lire et je serre mon chat très fort. Trop fort, parfois. Mais je me dis que tant qu’il ronronne, c’est qu’il respire.

Votre remède contre la folie ? 
F. R. : Le suicide. Sinon, la méditation et le fait de réduire les sollicitations (donc en gros, s’éloigner des réseaux sociaux et de son téléphone).

Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ? 
F. R. : Mon amie Eva Bester (de Remède à la mélancolie, sur France Inter). Une des personnes les plus brillantes et drôles que je connaisse.

Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
F. R. : Lorie ! Quand j’étais enfant, elle était toute ma vie. Ça fait plus d’un an que je tente de l’inviter dans mon podcast, mais elle ne répond jamais. 

Le secret d’un couple qui fonctionne ? 
F. R. : Si je le savais, j’aurais un mec/une meuf, pas un chat. Mais je pense qu’en gros (attention, sortez les violons), c’est de s’aimer assez soi-même avant tout.

Si vous aviez une seule question à poser à Freud ? 
F. R. : C’est compliqué de s’appeler Sigmund ?

LA chose indispensable à votre liberté ? 
F. R. : Avoir assez de projets différents pour pouvoir en arrêter un sans me demander si j’aurais de quoi manger le mois prochain.

Que trouve-t-on de particulier dans votre « chambre à vous » ?
F. R. : Majoritairement des livres et mon chat Timothée Chalamet.

À quoi reconnaît-on un ami ? 
F. R. : C’est quelqu’un avec qui on peut être seul à deux. Être ensemble, mais sans avoir besoin de se parler. Et c’est quelqu’un qui nous pardonne d’être agressif quand on a faim.

Quel est le comble du snobisme ? 
F. R. : Ne pas venir voir mon spectacle.

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
F. R. : Je me demande ce que sont devenus mes phasmes.

Bon anniversaire Jean, de Fanny Ruwet. Tous les mardis à 20 heures à partir du 15 septembre à La Nouvelle Seine, à Paris ! 

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