Valérie Bonneton : « Les jeunes femmes sont les nou­velles féministes »

Valérie Bonneton Deauville 2014 2
© Wikipédia

Dans Venise n’est pas en Italie, adaptation éponyme du roman d’Ivan Calbérac, Valérie Bonneton est la mère un peu loufoque qui teint en blond les cheveux de son fils, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Toujours aussi drôle et fantasque que dans son rôle de maman au bout du rouleau dans Fais pas ci, fais pas ça. Elle répond ici à notre Questionnaire de Woolf.

Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ?
Valérie Bonneton : Le Lion, de Joseph Kessel, L’Histoire de France en 10 volumes, Atteindre l’orgasme...

Les lieux de votre enfance ?
V. B. : Un verger abandonné au fond du jardin dans lequel j’ai tout vécu.

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance ?
V. B. : Avec Matisse. Il y a beaucoup de féminité dans son art, de beauté. Je ne peux concevoir l’art sans esthétique.

Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?
V. B. : Des jeunes femmes. Les amies de mon fils, qui ont 17 ou 18 ans. Ce sont les nouvelles féministes. Je ressens qu’elles n’ont pas reçu la même éducation et qu’elles sont très sensibilisées. Ça fait du bien.

Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?
V. B. : Avec Camille Claudel. J’admire sa force de caractère et son immense talent.

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?
V. B. : Je m’occupe de moi avec excès.

Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?
V. B. : Rien ne m’arrête.

Votre remède contre la folie ?
V. B. : Accepter la folie.

Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
V. B. : Benoît Poelvoorde, Alain Passard [chef cuisinier, ndlr], India Mahdavi [architecte et designer française d’origine irano-égyptienne].

Le secret d’un couple qui fonctionne ?
V. B. : Se foutre la paix.

Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?
V. B. : « Ça va, les chevilles ? »

LA chose indispensable à votre liberté ?
V. B. : La santé.

Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?
V. B. : Celui de mon grand-père. Il était la seule personne qui me comprenait. Qui me laissait libre. Je passais des après-midi entiers à créer des personnages en tissu avec ses tee-shirts.

Que trouve-t-on de particulier dans votre « chambre à vous » ?
V. B. : Dans ma chambre trône sur mon étagère l’oscar de la meilleure maman du monde offert par mes enfants.

À quoi reconnaît-on un ami ?
V. B. : Il est TOUJOURS là.

Quel est le comble du snobisme ?
V. B. : Être au Bon Marché et dire : « Ah naaaaaan ! Ils ont déplacé le rayon lingerie... »

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
V. B. : Certaines anxiétés insolubles.

Venise n’est pas en Italie, d’Ivan Calbérac. Sortie le 29 mai.

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