Le premier film de Lucas Delangle mélange drame rural, récit d'apprentissage et film de genre, pour un effet des plus magnétiques.
Associer drame rural (avec une vieille dame magnétiseuse), récit d’apprentissage (avec un jeune homme taiseux) et film de genre (avec une tache étrange qui se propage sur le corps d’une jeune fille) relève d’un pari osé. Surtout pour un premier long-métrage ! Lucas Delangle, auteur et réalisateur de Jacky Caillou, s’en sort pourtant bien avec peu d’effets et, sans doute, peu de moyens. Même fragile, son récit escarpé, bordé de rochers saillants, de bois sombres et de croyances ancestrales, étonne, détone... et magnétise. Ses jeunes comédiens (Thomas Parigi et Lou Lampros) y sont pour beaucoup, diffusant eux-mêmes un charme étrange, entêtant. Mais il n’est pas anodin, non plus, d’introduire un personnage de « louve-garou » dans le récit (beaucoup plus rare au cinéma que son homologue masculin). Rien de tel pour casser les codes du genre !
Jacky Caillou, de Lucas Delangle. Sortie le 2 novembre.