Jeudi dernier, Causette s’est rendue à La Bringue, dans le 6ème arrondissement de Paris. Depuis trois ans, Clarisse Luiz organise ces soirées exclusivement réservées aux femmes où elles peuvent lâcher prise entre sécurité, sororité, drague et bienveillance.
Le rendez-vous est donné à 22 heures au 21, rue Dauphine, à quelques pas du Pont neuf, dans le 6ème arrondissement de Paris. En passant une première fois, nous ratons l’adresse. Et pour cause, à travers la vitre du bar qui se trouve au 21, on aperçoit trois hommes accoudés gaiement au comptoir. Le Cavern ne semble pas alors être l’endroit pour accueillir, ce jeudi soir, la soirée qui nous attend. Quand soudain, une tête connue passe la porte du bar. « C’est bien ici ! », lance joyeusement Clarisse Luiz, la maîtresse éphémère des lieux. La jeune femme, robe moulante zébrée bleue et basket à plateforme rose, nous entraîne aussitôt à l’intérieur. « C’est en bas que ça se passe », indique-t-elle, claquant la bise à de nouvelles arrivées.
Nous laissons notre hôte à l’entrée pour emprunter le long couloir exigu qui mène à l’escalier en colimaçon. Au sous-sol privatisé pour l’occasion, une salle en pierre voûtée à l’allure intimiste. Lumières stroboscopiques et reggaeton, nous sommes au bon endroit : ce soir c’est La Bringue. C’est la 64ème édition de ces soirées uniquement réservées aux femmes, organisées depuis trois ans par Clarisse Luiz. Des festivités qui, à voir la petite file qui s’est formée en bas de l’escalier, marchent du feu de Dieu.
140 bringueuses
« La soirée est full [complète, ndlr] ce soir », annonce Laurianne, la sœur de Clarisse, qui s’occupe de vérifier les noms. L’entrée de La Bringue coûte dix euros et se fait uniquement sur réservation en ligne. « On pensait qu’on pouvait payer sur place, on est venu exprès de banlieue », soupirent, déçues, deux jeunes femmes devant nous. Après un bref moment, il[…]