Ah les chaleureux repas de Noël en famille.

En temps normal, je m’aime bien. Et puis, il y a les repas de famille. Là, je me cherche, je déborde et je me déteste.
Le pire, c’est le traditionnel repas de Noël qui rassemble toute la tribu chez mes parents. Peut-être parce que, pendant des années, en regardant la crèche que dresse rituellement ma mère sous le sapin, j’ai cherché en vain ma place de fille au beau milieu de la Sainte Trinité du père, de la mère et du fils. Je me suis donc longtemps identifiée à l’âne. Et, comme par hasard, mes études ont été une pénible période d’incompréhension béate.
Toujours est-il que, quand approche la grande réunion, j’ai de l’herpès à la lèvre pour me rappeler que c’est par la bouche[…]