Mercredi 29 juin, le chauffeur de taxi Bamdad A. a été condamné à six ans de prison, dont deux fermes, pour deux viols et une agression sexuelle en récidive. Karine Sanzalone est une de ses victimes, violée en 2016. Face à une peine qu’elle perçoit comme bien trop légère, Karine a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour médiatiser son affaire, et partager son histoire, sa colère et sa détresse.

Les larmes coulent sur les joues de la jeune femme. Dans cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux devant le tribunal d’Évry le 29 juin, après le verdict à l’encontre de son violeur, Karine Sanzalone est effondrée. Bamdad A. vient d’être condamné pour deux viols et une agression sexuelle en récidive à six ans de prison, dont quatre avec sursis et deux fermes, mais aménageables. Le chauffeur de taxi est donc ressorti libre du tribunal et pour sa victime, c’est l’incompréhension. Une peine bien trop mince face au calvaire qu’elle explique subir depuis cette nuit du 9 octobre 2016, où Bamdad A. l'a violée. Alors, dans un geste désespéré, la jeune femme de 25 ans crie sa déception en filmant cette vidéo pour que les médias s’emparent de son affaire.
Dans cette affaire, Karine Sanzalone et Samantha – une autre femme victime de viol de la part de Bamdad A. – sont toutes deux constituées parties civiles, et c'est en accord l'une avec l'autre qu'elles ont décidé de médiatiser leur colère. Le lendemain du jugement, jeudi 30 juin, le parquet de l’Essonne fait appel de la décision de la cour d’assises.
Retour sur les faits
« Je m’appelle Karine Sanzalone, j’ai 25 ans, j’habite à Paris. Je suis étudiante en communication digitale. A 19 ans, j’ai été violée, j’ai déposé plainte et le jugement s’est tenu la semaine dernière », débute de façon factuelle la jeune femme. Mais l’émotion dans sa voix devient perceptible dès qu’elle entreprend de nous raconter ce qu’elle a vécu. « C’était en octobre 2016, je rentrais à pied du boulot et je suis passée devant la Gare de Lyon. Il y a un taxi qui s’arrête à mon niveau et le type me dit : "Je viens de finir mon service, qu’est-ce que tu fais toute seule le soir ? C’est pas bien…" Il me propose de me conduire chez moi, je lui dis que ça ne sert à rien comme je n’habite pas loin, mais il insiste un peu. A ce moment-là, je lui faisais confiance et je me disais que ça ne risquait rien », relate-elle d’une voix[…]