Chaque mois, on demande à quelqu’un·e pourquoi il ou elle se lève le matin. La réponse en dessins.
Sophie Gagnard a 36 ans. Historienne de formation, elle est aujourd’hui conférencière au Mémorial de la Shoah. Deux conférences par jour, tous les jours. Le Mémorial, au départ, c’était un job à temps partiel, le temps de finir sa thèse sur les Italiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale. « Tous les jours, je cherche à comprendre. Comprendre pour rationaliser. Le sujet me laisse encore sidérée. Quand on entre ici, ça devient un engagement, une mission. Il y a de plus en plus de demandes, les enjeux de la Shoah ne se sont pas arrêtés en 1945. » C’était il y a six ans. Le job est devenu un emploi à plein temps, et la thèse attend toujours.
La visite commence devant le Mur des noms. Sur de la pierre de Jérusalem, les noms des[…]