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© Capture écran Youtube / @FranceInter

La comé­dienne Judith Godrèche porte plainte pour “viols avec vio­lences sur mineure de moins de 15 ans” contre le cinéaste Benoît Jacquot

Judith Godrèche, alors âgée de 14 ans, a ren­con­tré le cinéaste Benoît Jacquot, âgé de 39 ans, en 1986 pour le film Les Mendiants. Le point de départ d’une rela­tion qui dure­ra six années et qu’elle dénonce aujourd’hui. La comé­dienne a por­té plainte pour “viols avec vio­lences sur mineur de moins de 15 ans” com­mis par per­sonne ayant autorité.

Après une série et de mul­tiples révé­la­tions dans les médias et sur les réseaux sociaux, Judith Godrèche porte l’affaire devant la jus­tice. Mardi, devant la bri­gade de pro­tec­tion des mineur·es de la police judi­ciaire de Paris, l’actrice a dépo­sé plainte contre le réa­li­sa­teur Benoît Jacquot pour “viols avec vio­lences sur mineur de moins de 15 ans” com­mis par per­sonne ayant auto­ri­té, révèlent Le Monde et fran­cein­fo. De son côté, lui dément.

Judith Godrèche, alors âgée de 14 ans, a ren­con­tré le cinéaste Benoît Jacquot, âgé de 39 ans, en 1986 pour le film Les Mendiants, réa­li­sé par ce der­nier et dans lequel elle jouait. Le point de départ d’une rela­tion qui dure­ra six années et qu’elle dénonce aujourd’hui. Après avoir com­men­cé à l’évoquer dans sa série Icon of the French Cinema, récem­ment dif­fu­sée sur Arte, mais dans laquelle elle tai­sait le nom du réa­li­sa­teur, elle a ensuite pris la parole sur Instagram en le dénon­çant nom­mé­ment. En décou­vrant l’extrait d’une inter­view réa­li­sée par le psy­cha­na­lyste Gérard Miller où Benoît Jacquot van­tait une “trans­gres­sion” en évo­quant leur rela­tion, elle affirme ne plus pou­voir “taire ce nom”. Un point de bas­cule qui l’amène à vou­loir por­ter plainte.

À lire aus­si I “Icon of French Cinema” : Judith Godrèche exor­cise avec auto­dé­ri­sion un pas­sé qui ne passe pas

“Je ne vou­lais pas de son corps”

“C’est une his­toire comme les his­toires d’enfants qui sont kid­nap­pés et qui gran­dissent sans voir le monde et qui n’arrivent pas à pen­ser du mal de leur ravis­seur. J’aurais vou­lu que Benoît accepte d’être mon ami, de ne pas m’avoir, je ne vou­lais pas de son corps. Très vite, il me dégoû­tait”, écrit la comé­dienne de 51 ans dans un texte pré­pa­ra­toire à son audi­tion devant la bri­gade de pro­tec­tion des mineur·es de la police judi­ciaire de Paris, trans­mis au Monde. Dans ce docu­ment, Judith Godrèche se sou­vient du sen­ti­ment étrange qui l’animait lors de leur pre­mière rela­tion sexuelle : “Il me prend la main et m’emmène là-​haut, et me dit de m’allonger sur son lit. Je suis très pudique et je l’ai tou­jours été. C’est bizarre de faire ça avec un adulte. Son corps et son sexe sont ceux d’un adulte. Tout est fait comme un adulte. Je n’ai aucun sou­ve­nir d’être embras­sée. C’est comme s’il n’y avait aucune ten­dresse.” Elle assure que Benoît Jacquot l’aurait par­fois sou­mise à des “rap­ports sexuels bru­taux”, rap­porte des scènes de vio­lences phy­siques, ou qu’il lui aurait inter­dit toute contraception. 

Rencontré par Le Monde, Benoît Jacquot a fer­me­ment nié les allé­ga­tions et accu­sa­tions de Judith Godrèche. Il affirme que leur pre­mière rela­tion sexuelle aurait eu lieu non pas à 14 ans, mais après qu’elle ait eu 15 ans, l’âge de la majo­ri­té sexuelle à l’époque. “J’ai beau­coup frei­né et ce n’était pas l’envie qui me man­quait”, a‑t-​il indi­qué au quo­ti­dien du soir, qua­li­fiant la comé­dienne d’“extrêmement auto­nome” et assu­rant qu’elle avait le désir de cou­cher avec lui. Avant d’ajouter : “Elle vou­lait être actrice, elle avait un cinéaste sous la main.” Le cinéaste de 76 ans refuse d’employer l’expression “abus de pou­voir” pour qua­li­fier leur rela­tion, mais concède tout de même qu’à 15 ans “on ne peut pas vrai­ment être consen­tante”. Il regrette ses pro­pos dans le docu­men­taire de Gérard Miller, dit en avoir “honte” et com­prendre “que cela ait déclen­ché de l’aigreur et de la rage chez Judith”. Le crime dont elle l’accuse est pas­sible de vingt ans de réclu­sion, mais pour­rait être frap­pé de prescription. 

À lire aus­si I Judith Godrèche prend la parole sur Instagram : “Il s’appelle Benoît Jacquot”

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