Une mère de famille a été condamnée, le 31 mars par la cour d’assise de la Sarthe, à cinq ans de prison avec sursis pour avoir fait exciser ses trois filles aînées lors de voyages à Djibouti. La directrice de la Fédération nationale GAMS qui lutte contre les mutilations génitales féminines, Isabelle Gillette-Faye, a assisté à l’audience et nous explique les enjeux de ce procès, le premier aux assises depuis dix ans.
« Ce verdict est une excellente piqûre de rappel qui remémorera à chacun que la France comme Djibouti interdisent l’excision. » C’est ainsi qu’Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice de la Fédération nationale GAMS1, résume l’enjeu du procès qui s’est joué au Mans les 30 et 31 mars 2022 devant la cour d’assise de la Sarthe où une mère de famille d’origine djiboutienne était jugée pour « complicité de violence sur mineur de moins de 15 ans suivie de mutilation ou infirmité permanente ». Reconnue coupable, la femme de 39 ans a écopé d’une peine de cinq ans avec sursis pour avoir fait subir à ses trois filles ainées une excision lors de séjours à Djibouti.
« C’est la première fois qu’une[…]
- Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles, des Mariages Forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des filles en France et dans le monde[↩]