Créée en avril 2020 par Benjamin Daudignac et Pierre-Emoi Acar, l'application Bling propose aux particuliers « des avances instantanées » d'argent, jusqu’à cent euros. Derrière cette promesse alléchante se cache, selon l'association de consommateur·rices UFC-Que choisir, un système pernicieux de mini-crédit qui ne dit pas son nom.
« Bling vous dépanne 100 euros pour faire ce que vous voulez. » Sur son site, le slogan de l’application Bling suscite d’abord la curiosité puis, on peut le dire, la tentation. « Une avance de cash instantanée jusqu'à cent euros sans frais cachés, sans astérisque et sans petits caractères », c’est vrai que ça donne envie. À première vue, la démarche semble d’ailleurs être un jeu d’enfant. Il suffit de télécharger l’application mobile, d’entrer ses coordonnées bancaires et de choisir le montant demandé – jusqu'à cent euros donc. En quelques clics, le mini-crédit est alors viré « instantanément » sur le compte du souscripteur. Jusqu’ici, la start-up créée en avril 2020 par Benjamin Daudignac et Pierre-Émoi Acar et soutenue par la Banque Publique d'Investissement semble être le bon moyen de renflouer son compte en banque lorsque ce dernier a tendance à flirter dangereusement avec le rouge. Le tout sans subir de frais d'intérêt exorbitants.
Un « service » trop beau pour être vrai. « La promesse de Bling est de proposer des mini avances instantanées, alors que ce sont en réalité des mini-crédits à la consommation qui ne disent pas leur nom, assure Matthieu Robin, chargé de mission banque et assurance au sein d’UFC-Que choisir. C’est une nouvelle forme de crédit à la consommation qui comporte, comme les micro-crédits classiques, son[…]