L’Italie accepte d’accueillir l’Ocean Viking avec plus de cent migrant·es à son bord

La cen­taine de per­sonnes secou­rues en Méditerranée, dans la nuit de lun­di à mar­di dans les eaux inter­na­tio­nales, devraient pou­voir débar­quer à Ravenne en fin de semaine. 

L’Ocean Viking va pou­voir accos­ter sur la côte ita­lienne. L’Italie a assi­gné un port d’attache au navire huma­ni­taire de SOS Méditerranée pour y débar­quer 113 per­sonnes, a annon­cé l’ONG mar­di 27 décembre. La cen­taine de migrant·es a été secou­rue dans la nuit de lun­di à mar­di et devrait débar­quer en fin de semaine. 

Parmi les migrant·es sauvé·es des eaux médi­ter­ra­néennes en début de semaine se trouvent « 23 femmes, dont cer­taines sont enceintes, une tren­taine de mineurs non accom­pa­gnés et trois bébé dont le plus jeune n’a que trois semaines », a indi­qué SOS Méditerranée auprès de l’AFP. Ils·elles se trou­vaient sur « une embar­ca­tion pneu­ma­tique sur­char­gée, dans l’obscurité totale », comme le montre la vidéo du sau­ve­tage pos­tée sur le compte Twitter de l'organisation humanitaire. 

« Quatre longs jours de navigation »

L’Océan Viking est actuel­le­ment en direc­tion du port de Ravenne, situé au nord-​est de l’Italie, attri­bué par les auto­ri­tés ita­liennes. L’association déplore tou­te­fois « quatre longs jours de navi­ga­tion » néces­saire pour s’y rendre. C’était la pre­mière opé­ra­tion du bateau depuis son accos­tage à Toulon mi-​novembre. L'Ocean Viking avait débar­qué 234 migrant·es dont 57 enfants secouru·es entre la Libye et Italie, à l'issue de trois semaines d'errance à la recherche d'un port sûr et d'un bras de fer diplo­ma­tique entre Paris et Rome. Le gou­ver­ne­ment fran­çais avait fina­le­ment accep­té d'accueillir « à titre excep­tion­nel » le bateau après le refus de l'Italie, occa­sion­nant des ten­sions diplo­ma­tiques entre les deux pays.

Chaque année, des mil­liers de per­sonnes tentent de rejoindre l’Europe en tra­ver­sant la Méditerranée. Le plus sou­vent sur des embar­ca­tions de for­tune sur­char­gées. Depuis le début de l’année, 1 998 migrant·es ont dis­pa­ru en Méditerranée, dont 1 369 en Méditerrannée, ce qui en fait la route migra­toire la plus dan­ge­reuse au monde, selon l’Organisation inter­na­tio­nale pour les migra­tions

Lire aus­si I 44 des 234 rescapé·es de l'Ocean Viking seront expulsé·es, annonce Gérald Darmanin

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