Estonie : un hap­pe­ning coup de poing pour dénon­cer les viols de guerre des sol­dats russes en Ukraine

Des femmes estoniennes ont manifesté hier devant l’ambassade de Russie à Tallinn en Estonie. Leurs têtes recouvertes de sacs-poubelle, en culotte et l’entrejambe recouvert de faux sang, elles ont ainsi dénoncé les viols de guerre et agressions sexuelles commis par les troupes russes en Ukraine.

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Manifestation contre les viols de guerre
devant l'ambassade russe à Tallin en Estonie
le 13 avril. © Oleksandra Matviichuk

Mercredi 13 avril, une vingtaine d’Estoniennes s’est rassemblée rue Pikk, l'une des artères principales de la capitale du pays, Tallinn. Après avoir marché quelques instants, elles se sont arrêtées devant un bâtiment de briques roses. Il s’agit de l’ambassade de Russie, devant laquelle sont organisées des protestations contre la guerre en Ukraine depuis le début de la semaine. Mains liées dans le dos, sacs poubelles sur la tête et faux sang dégoulinant de leurs culottes le long de leurs jambes nues, ces activistes se sont alignées et sont restées là, silencieuses, pendant plusieurs minutes face aux barrières de sécurité en acier où sont accrochés des peluches, des dizaines de drapeaux ukrainiens et des messages virulents envers Poutine.

Si l’image est frappante, la symbolique l’est d’autant plus. Le faux sang symbolise ici la souffrance physique et mentale des femmes ukrainiennes violées par les soldats russes.

Lire aussi I Viols de guerre et exploitation sexuelle : pour les Ukraniennes, le danger est présent des deux côtés de la frontière

La vingtaine de femmes est venue manifester pour attirer l’attention sur les viols de guerre et les agressions sexuelles commis par des soldats russes sur les femmes en Ukraine. « C’est une action tellement forte qu’elle vous coupe le souffle. Merci, Estonie », a témoigné Liubov Tsybulska, directrice du Centre pour les communications stratégiques et la sécurité de l’information du gouvernement ukrainien sur Twitter.

Le 7 mars dernier, une semaine après le début de l’invasion russe, Fanny Benedetti, directrice exécutive d’ONU Femmes France, alertait auprès de Causette sur la menace des violences sexistes et sexuelles perpétrées par les Russes sur les Ukrainiennes. À lire les témoignages qui s’accumulent depuis quelques jours, il semblerait qu’elles fassent désormais partie de la réalité de la guerre. La veille de la manifestation à Tallinn, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dénonçait d’ailleurs « des centaines de cas de viol » constatés dans les zones précédemment occupées par l’armée russe, « y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants ».

Lire aussi I Guerre en Ukraine : les ONG inquiètes des conséquences du conflit sur les femmes et les filles

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