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25 novembre : fer­me­ture de la plus grosse asso­cia­tion d’aide aux femmes vic­times de vio­lences dans le Val‑d’Oise

Après des mois d’incertitude, Du côté des femmes ferme ses portes au moment de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Un symbole de mauvais augure.

Le coup de semonce est enfin tombé sur l’association Du côté des femmes (basée à Cergy et à Sarcelles, dans le Val-d’Oise), dans la tourmente depuis des mois. Une fois la structure placée en liquidation judiciaire, en septembre, son administrateur avait annoncé à l’équipe un recours suspensif afin de continuer à maintenir à flot l’activité. Celui-ci n’a finalement pas eu lieu. Les quarante salarié·es restant·es, chez qui “la fatigue mentale est énorme”, selon l’une d’elles, ont appris par voie de mails – que Causette a pu consulter – leur licenciement économique et la cessation de l’activité, prévue pour le 24 novembre. Un timing de très mauvais goût, au moment où l’on défile dans le monde entier contre les violences faites aux femmes.

L’association, qui existe depuis 1984, était le principal pilier de la lutte contre les violences faites aux femmes dans ce département pilote sur ces questions, et accompagnait deux mille femmes en 2021. “On ne sait pas qui va pouvoir les accompagner, à part les orienter vers des assistantes sociales de secteur. Nous avons une vraie inquiétude par rapport à cela”, se désole la même salariée. L’hébergement d’urgence, qui concernait environ 150 femmes et enfants, sera désormais assuré par d’autres associations, dont la mission première n’est pas la lutte contre les violences sexuelles et sexistes : l’association Aurore, Espérer 95, La Croix-rouge, l’ARS95 et Apui-Les villageoises. “C’est nous qui avons dû annoncer aux femmes hébergées la situation de l’association : il y a de la colère, des pleurs”, indique la salariée. L’association, qui avait appelé à l’aide la ministre chargée de l’égalité, dit n’avoir jamais reçu de réponse. “Un silence qui questionne”, conclut la salariée.

Pour rappel, en septembre, Causette avait enquêté sur des accusations de violences sexuelles au sein de l’association.

Lire aussi notre enquête : Accusations de violences sexuelles au sein de la plus grosse association d’aide aux femmes victimes de violences du Val‑d’Oise

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