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(©Besse/Michael Prigent)

Prix Cléopâtre : ce que l'enthousiasme der­rière notre ini­tia­tive dit du moment

ÉDITO. Le franc enthou­siasme autour du prix Cléopâtre lan­cé par Causette comme une bou­tade imper­ti­nente il y a un petit mois le prouve : il y a dans l'atmosphère un aga­ce­ment face à l'invisibilisation des femmes dans toutes les strates de la socié­té, tout comme une véri­table appé­tence pour célé­brer les regards fémi­nins au cinéma.

Près de 1 000 votes du public, de nom­breux mes­sages nous féli­ci­tant de l'initiative, des dizaines de reprises dans la presse (même le Guardian bri­tan­nique en a par­lé !) à l'annonce des gagnantes… sno­bées par les César qui les a oubliées de la sélec­tion pour la meilleure réa­li­sa­tion, Alice Diop (prix Cléopâtre du public) et Rebecca Zlotowski (prix Cléopâtre du jury) tiennent là une forme de revanche. Oui, elles méri­taient leur place aux côtés de Cédric Klapisch, Louis Garrel, Dominik Moll, Albert Serra et Cédric Jimenez. Non, il ne s'agit pas d'une affaire de quo­tas mais de qua­li­té de l'œuvre cinématographique. 

À pré­sent, c'est à l'Académie des César de l'entendre, au risque de pas­ser tou­jours plus pour une ins­ti­tu­tion ana­chro­nique figée dans sa miso­gyne indif­fé­rence à la pari­té. Si cela est néces­saire, une deuxième édi­tion du prix Cléopâtre ne man­que­ra pas de lui son­ner les cloches à nou­veau l'année prochaine.

« Merci aux lec­trices et aux lec­teurs de Causette, vous nous signi­fiez que nous ne sommes pas seules », lan­çait Alice Diop en réac­tion à son prix. « Quand on ne se recon­naît pas dans un monde, on doit essayer de le chan­ger : de toutes les manières de le faire, celle qui passe par l'humour aura tou­jours ma sym­pa­thie », com­plé­tait Rebecca Zlotowski. 

Ces deux femmes, amies à la ville, se sont réjouies l'une pour l'autre et n'ont pas non plus man­qué d'avoir une pen­sée pour les autres sélec­tion­nées du prix Cléopâtre : Alice Winocour, Patricia Mazuy, Blandine Lenoir et Charlotte Le Bon, dont les films ont été sources d'inspiration, nous pré­cise Alice Diop. Bravo aux talents fémi­nins du ciné­ma fran­çais qui, en plus de nous trans­por­ter avec leurs films, mettent la soro­ri­té en action pour nous ser­vir toutes.

Lire aus­si l « Nous ne sommes pas seules » : les remer­cie­ments d'Alice Diop et de Rebecca Zlotowski, lau­réates aux Cléopâtre

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