Une femme seule sur scène, Léonore Chaix, dévorée par la charge mentale et les tâches quotidiennes. Et qui s’en émancipe.
C’est l’histoire d’une femme dévorée par les servitudes du quotidien. Une charge mentale qui la maintient bien posée près de son tas de pommes de terre. Son univers s’est tellement rétréci que maintenant, c’est sûr, plus rien ne pourra lui arriver. Mais les mots sont là, comme des patates à éplucher, à découper. Léonore Chaix, autrice et comédienne, les connaît bien, elle les a déshabillés avec succès dans Déshabillez mots, un spectacle écrit avec Flor Lurienne.
Quand l’aventure a pris fin, Léonore s’est crue en panne. Mais les mots sont là, toujours, qui sauvent, qui libèrent. Avec sa plume fine et ciselée, elle se joue de l’absurde en triturant les phrases, en les savourant, elle est comme une enfant qui découvre la langue. Sous nos yeux, la jeune femme si bien assise avec ses genoux tellement serrés se déploie en prenant les apparences de ses monstres intérieurs effrayants, hilarants. La femme devient clown. C’est jouissif, burlesque, on rit à gorge déployée. La femme à qui rien n’arrive, c’est l’histoire d’une renaissance. Et d’un kilo de pommes de terre.
![“La femme à qui rien n’arrive” : l’histoire d’une renaissance 2 d584cc60e59e50028e54a1ea281d8bc9](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2024/01/d584cc60e59e50028e54a1ea281d8bc9.jpeg)
La femme à qui rien n’arrive, de et avec Léonore Chaix, mise en scène d’Anne Le Guernec. Du 6 février au 20 mars, à La Scala, à Paris.