Asmae El Moudir, jeune cinéaste marocaine, a mis plus de dix ans pour réaliser son premier film. Une patience qui a payé : La Mère de tous les mensonges, primé à Cannes, est un documentaire très créatif, qui s’appuie sur une maquette colorée, façon maison de poupées, pour explorer les secrets douloureux de sa famille et de son pays. Rencontre et explications passionnantes au gré de cinq mots-clés…
La photo (l’image manquante)
“Lorsque j’ai eu 12 ans, j’ai réalisé que je n’avais aucune photo de moi enfant. J’ai alors questionné ma mère, et la seule photo qu’elle m’a donnée, pour me rassurer en quelque sorte, était celle d’une autre petite fille ! J’ai tout de suite vu que c’était un mensonge. Un petit ‘mensonge blond’ au départ, comme on dit chez moi, qui ne m’a pas fait, mal même s’il a été la source de mon premier conflit avec elle. En revanche, il a bien été[…]