Dans J’irai où tu iras, son nouveau film, Géraldine Nakache retrouve sa comparse et amie de toujours Leïla Bekhti. Elles y jouent deux sœurs qui se sont perdues de vue et vont apprendre à se retrouver.
Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ?
Géraldine Nakache : L’encyclopédie médicale en dix-huit volumes et tous les Goncourt que ma mère dévore annuellement depuis toujours.
Les lieux de votre enfance ?
G. N. : Les Quatre Temps, une galerie commerciale à La Défense, avec mes copines de l’école et mes parents. Le marché de San Remo avec ma mère au mois d’août.
Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance ?
G. N. : Mélanie Georgiades (Diam’s) parce qu’elle ne chante plus et, par conséquent, ne compose plus. Mais j’aimerais tant lire sa prose à nouveau.
Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?
G. N. : Catherine Deneuve. Parce que c’est elle.
Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?
G. N. : Je fais semblant de danser. Je fais semblant de rire. Je fais sembler de manger.
Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?
G. N. : Je danse, je ris et je mange ! Trop par contre. Beaucoup trop.
Votre remède contre la folie ?
G. N. : Venez passer un week-end chez mes parents. C’est compliqué de devenir fou.
Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?
G. N. : Ma fille ! Elle a à peine 3 ans et, hier, je lui ai demandé de lever la tête pour voir les étoiles. Elle m’a répondu : « C’est pas des étoiles, c’est des yeux. » CQFD.
Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
G. N. : Qui veut vient. Je suis une immense curieuse.
Le secret d’un couple qui fonctionne ?
G. N. : Ne pas se juger ? S’accompagner ?… Je vous dirai ça d’ici quarante ans…
Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?
G. N. : L’œdipe, vraiment, c’est pour tout le monde ? Tout le monde ?Nooooon...
LA chose indispensable à votre liberté ?
G. N. : DIRE. Et pour toujours.
Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?
G. N. : Il y en a tant.
Que trouve-t-on de particulier dans votre « chambre à vous » ?
G. N. : Pas mal de doudous qui traînent.
À quoi reconnaît-on un ami ?
G. N. : À ses larmes de joie quand il m’arrive une chouette nouvelle.
Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
G. N. : Mes chers et chères qui ne sont plus.
Vous démarrez un journal intime. Quelle en est la première phrase ?
G. N. : « Bonjour. Ça va, toi ? »
J’irai où tu iras, de et avec Géraldine Nakache. Sortie le 2 octobre 2019.