Diffusé ce jeudi soir sur France 3 Occitanie, Le temps d’un été suit une bande de cinq adolescentes durant leurs premières vacances sans leurs parents, à Sète dans le sud de la France. Un documentaire réalisé par Gaëlle Malandrone, qui illustre la préciosité des amitiés féminines.
Les premières vacances entre ami·es et sous le soleil. Le sentiment de liberté qui nous envahit, loin des parents. Le documentaire Le temps d’un été, diffusé en deuxième partie de soirée sur France 3 Occitanie, nous remémore ce doux souvenir qu’ont été les premiers voyages entre potes. La réalisatrice suit une bande de cinq adolescentes, toutes âgées de 17 ans, pendant leurs premières vacances à Sète (Hérault), sans leurs parents. Originaires de Paris, Jia, May, Fanta, Eliette et Angelina se connaissent depuis qu'elles sont au lycée et pour certaines depuis l’enfance.
Avec sa caméra et son scooter, la réalisatrice suit la bande de filles pendant tout leur séjour : à la plage, au restaurant, dans leur appartement. Au fil du documentaire (52 minutes), nous avons l’impression de retourner dans l’adolescence, d’être un·e membre à part entière de ce groupe de filles et de partager les mêmes centres d’intérêt. Comme le dit Gaëlle Malandrone dans son film doc : « Peut-être que l’adolescente que l’on a été ne disparaît jamais vraiment de la femme que l’on devient. »
"Novice en amour"
Elles sont filmées dans leurs moments d'intimité, comme l’annonce des résultats du bac, leurs nombreux essayages de vêtements, leur soirée à la fête foraine ou encore leurs discussions passionnantes sur le sable chaud de la plage sétoise. Des conversations qui mettent en avant la maturité des cinq jeunes filles. Chacune d’entre elles se confient, devant la caméra, sur leurs premières expériences avec des garçons : Jia a connu son premier amour avec qui elle est restée un an alors qu’Eliette, elle, se présente comme une « novice en amour ».
Pendant leurs nombreux échanges captés à la caméra, les cinq amies mentionnent également avec sérieux la question du féminisme. Rassemblées dans un parc en région parisienne, de retour de leurs vacances, elles se confient sur la sexualisation de leurs corps subie dès leur plus jeune âge . Alors qu’elle était en classe de quatrième, Jia raconte qu’un monsieur lui avait demandé « son tarif » dans les rues de Belleville. Assise à côté, May confie qu’elle a été considérée comme un « objet sexuel » dès son plus jeune âge. Une situation à laquelle il est impossible d’échapper selon elle.
Le temps d’un été nous rappelle que les amitiés féminines sont précieuses et représentent une base solide dans la vie d’une femme adulte.
Le temps d'un été, de Gaëlle Malandrone, documentaire de 52 minutes à voir jeudi 8 juin sur France 3 Occitanie et en replay à cette adresse.