Émerveillée dès son plus jeune âge par leur majesté, Heïdi Sevestre étudie les glaciers pour mieux les sauver. À 35 ans, cette scientifique intrépide milite avec ferveur pour alerter le grand public et les gouvernements sur la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique.
Ses parents savoyards ont donné à Heïdi Sevestre le prénom d’une sauvageonne des alpages suisses, héroïne des livres de Johanna Spyri. Et ils vont lui transmettre l’amour de la montagne. À 17 ans, Heïdi est d’une timidité maladive. Pour la sociabiliser, sa mère l’inscrit à un raid des glaciers et c’est alors qu’elle trouve sa voie : elle sera glaciologue. Elle se confronte très vite aux risques du métier. Étudiante, elle manque de laisser sa peau dans une avalanche en expédition puis, son doctorat en poche, à 23 ans, elle lutte trente-six heures durant sans dormir et sauve les ongles de ses orteils en les collant avec du ruban adhésif ! Cette expérience du froid reste un de ses souvenirs les plus horribles. Mais rien ne la décourage. Pugnace et téméraire, Heïdi résiste et de ces missions périlleuses, elle sortira plus aguerrie encore. Lauréate de la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires, Heïdi Sevestre est membre de l’association américaine prestigieuse The Explorers Club et travaille pour l’Amap au Conseil de l’Arctique (( Fondé en 1996, le Conseil de l’Arctique est une organisation de coopération civile internationale (Arctic-council.org). L’Arctic Monitoring and Assessment Program (Amap), créé en 1991, est l’un de six groupes de[…]